« Le premier incident que j’ai connu ? Contre la Lazio, lors de ma deuxième saison (un match arrêté momentanément par l’arbitre). Durant ce match, j’ai vraiment tilté », a soutenu Kalidou Koulibaly.
Qui poursuit : « Les cris de singe étaient très intenses, ça m’a déconcentré. Je ne pensais plus à jouer au foot alors que j’ai l’habitude de me donner à 100%. Ça m’a vraiment fait mal. En fait, j’avais honte, j’avais même l’impression que je n’étais pas à ma place, que je ne faisais pas partie de ce monde. Avec le recul, je me dis le contraire : ce sont eux qui auraient dû avoir honte et c’est à nous de montrer et d’affirmer que notre place est sur le terrain. »
« Ces abrutis ne feraient jamais ces cris en face de moi »
Selon le meilleur défenseur de la Serie A, « ces abrutis ne feraient jamais ces cris en face de moi. Ils sont au milieu d’une masse, anonymes, et c’est difficile de les identifier. Il y a un vrai combat à mener. D’autres pays sont en avance : en Angleterre, où se dispute le championnat le plus suivi au monde, les fautifs sont bannis à vie. Ce sont des mesures drastiques dont il faut s’inspirer. »
L’international sénégalais est également revenu sur les propos de Demba Ba qui a émis l’idée que tous les joueurs de couleur quittent le championnat transalpin pour protester contre ces cris racistes. « C’était une phrase forte, a estimé Koulibaly. Je connais bien Demba, il donne beaucoup d’importance à ces combats. Mais quitter le football italien, ce serait donner raison aux racistes. Ce sont eux qui doivent partir. Nous, on doit rester, montrer qu’on est toujours présent. Et cela, avec l’aide de la Fédération et d’autres organismes. »