Le dénouement de la crise gambienne est loin de convenir au leader du Bloc des centristes Gaindé, Jean-Paul Dias qui estime que «la Cedeao n’a pas à pavoiser, elle ne le peut pas». Au sujet de Jammeh, le membre de la mouvance présidentielle dit ne comprendre «qu’on donne un ultimatum à quelqu’un et qu’on le repousse deux ou trois fois, ce n’est pas normal. La Cedeao ne doit pas être fière, non plus que l’affaire ait été résolue, plus ou moins, par les présidents de la Mauritanie et de la Guinée Conakry. Le président mauritanien n’est pas membre de la Cedeao, il ne fallait pas accepter cela», martèle Jean-Paul Dias qui salue toutefois le rôle du Sénégal dans cette affaire.
Rester en Gambie pour nettoyer tout le nord du département de Bignona
Maintenant, poursuit-il, «le Sénégal doit exiger des choses, il a, vis-à-vis de la Gambie, un complexe dont je ne trouve pas le nom. Nous devons aujourd’hui exiger que les troupes sénégalaises présentes en Gambie y restent, au moins 18 mois ou deux ans, pour nettoyer tout le nord du département de Bignona. C’est une occasion rêvée pour en finir avec les irrédentistes et engager l’action de déminage».
Dias ne s’arrête pas en si bon chemin. «Le Sénégal doit aussi exiger des ponts… C’est une exigence du droit international public, la Gambie nous doit un droit de passage entre le nord et le sud. Il faut deux ponts à Farafégné, plus de masla !, tonne-t-il. Un pont poids lourd et un autre pour les minibus et petites voitures. Il serait bon d’avoir un autre pont vers l’Est de la Gambie. Il faut qu’on s’impose», martèle encore Jean-Paul Dias qui demande à la Gambie d’adhérer à l’Uemoa et d’adoter le franc Cfa comme monnaie.
