Depuis la dernière élection présidentielle, Ousmane Sonko se sent poussé des ailes. Le chef de file du Pastef se croit investi du rôle de nouveau leader de l’opposition. Il oublie que de nombreux Sénégalais, en l’absence de candidatures du Parti démocratique sénégalais (PDS), de Khalifa Ababacar Sall, ont été obligés finalement de voter pour lui. Ceci, veut-il dire que ce sont des électeurs tout acquis à sa cause ? Que non ! Ousmane Sonko le pense pourtant.
En perspective des prochaines élections locales, Ousmane Sonko vient d’annoncer son projet de création d’une nouvelle coalition de l’opposition intitulée : Jotna/Patriotes. Une coalition sur laquelle, il compte s’appuyer pour aller à l’assaut des localités au Sénégal. Rien n’urge pour l’heure de monter des coalitions en perspective des prochaines locales dont on ne connait pour l’heure, à quelle date elles se tiendront. Mais, pour Ousmane Sonko, il s’agit de se livrer à une course contre la montre. D’autant que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall évincés de la course lors de la dernière élection présidentielle, marqueront de leur présence à ces locales.
Il est certain qu’aussi bien le PDS que les partisans de Khalifa Ababacar Sall iront à l’assaut de ces prochaines élections locales, et le feront en coalition avec d’autres forces de l’opposition. Ce que Ousmane Sonko sait. Il lui faut donc faire vite dans la constitution de sa propre coalition. Et, c’est là où le chef de file du Pastef va indubitablement se brûler les ailes. Il ne peut se lever, et selon son bon vouloir, annoncer qu’il constitue une coalition en direction des prochaines locales, donner à celle-ci un nom, (pendant qu’on y est pourquoi pas lui définir un programme en direction de chaque commune et département du Sénégal !), et maintenant appeler les autres partis de l’opposition à le suivre. C’est même manquer à ces derniers de respect. Ousmane Sonko veut ignorer tout cela. Son obsession à être le prochain leader de l’opposition, surtout au-delà des élections locales, en perspective des prochaines législatives et de la présidentielle, le pousse à tout.