« « Jangandoo », un produit d’un laboratoire de Lartes-Ifan qui a pour vocation de mesurer les performances des enfants de 9 à 16 ans. Ces résultats obtenus par les enfants vont être évalués pour ensuite pouvoir mettre des actions en œuvre», a déclaré Joseph Pierre Ndiaye hier à la place du Souvenir africain, lors de la cérémonie de présentation des travaux que les élèves ont effectué sur le terrain en 2016.
Jangandoo» a pour objectif de présenter des résultats de qualité d’apprentissage, présenter l’état de l’éducation au Sénégal, développer un certain nombre d’analyses et de conclusions entre l’éducation et tout l’environnement de l’éducation, présenter un travail approfondi et ensuite, l’observatoire socio-économique des ménages.
Selon Joseph Pierre Ndiaye, « les causes de la baisse du niveau des élèves sont indépendantes de l’Etat, dixit le directeur de Cabinet qui avance que l’Etat met 40% de son budget de fonctionnement dans l’éducation, donc quand il y a des mouvements de perturbation récurrents, cela n’a rien à voir avec la politique », peste ce dernier.
Les difficultés rencontrées par les élèves sont multiples et variées, selon les enquêteurs. Elles sont notées dans les différentes disciplines, objets de l’étude. La baisse de niveau concerne toutes les catégories: primaire, collège et lycée. Il ressort des résultats que 39, 6% des élèves des collèges et lycées ont des difficultés en lecture.
Par ailleurs, le docteur Rokhaya Cissé de Lartes-Ifan est préoccupée par l’éducation des enfants. Après un test des apprentissages mené auprès de 22 000 enfants dans les 45 départements du Sénégal, seuls 20% ont réussi aux différents tests: « Les enfants ont des difficultés à travers la lecture et les mathématiques. Nous avons des taux très faibles surtout en lecture ».
Pour le primaire, le taux tourne autour de 20%. Ces résultats « catastrophiques » sont inégalement répartis sur le territoire. Ainsi, les zones rurales ont les pires résultats. En outre, le rapport indique que les régions de Dakar, Thiès et Ziguinchor, sont en tête du classement. Tambacounda, Kédougou et Kolda occupent la queue du peloton.
Si l’on en croit les experts de « jangandoo », le Sénégal a des difficultés, aussi bien dans l’inscription de ses enfants à l’école que dans la qualité de l’enseignement. Le rapport signale que seuls 32% des écoles publiques sont dotées de bibliothèques, contre 35% dans le privé. Or, les écoles qui ont des bibliothèques ont les meilleurs résultats. L’étude a été réalisée sur un échantillon de 16 199 ménages. Soit 22 764 enfants, sur 746 districts scolaires.
Selon Rokhaya Cissé, pour remédier à ces difficultés, il faut une mobilisation autour de la prise en charge de remédiation pour pouvoir les accompagner dans leur apprentissage.