Jean Paul Dias ne cautionne pas l’attitude de la Cedeao dans le dossier gambien. Il fustige « l’exil forcé » d’Adama Barrow à Dakar et demande à l’organisation sous régionale plus de fermeté à l’égard de Yahya Jammeh.
La présence du nouveau président de la Gambie au Sénégal n’est pas du goût du leader du Bloc centriste gaindé (BCG) qui impute cet « exil forcé » d’Adama Barrow à la posture de la Cedeao.
Selon Jean Paul Dias, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a adopté une posture « attentiste » dans cette affaire.
« Comment peut-elle ouvertement, au vu et au su de tout le monde, embarquer le Président élu Adama Barrow en Gambie pour qu’il prenne part à une rencontre internationale à Bamako et, qu’à l’issue de ce meeting, elle vienne le déposer à Dakar au lieu de le ramener chez lui sous bonne escorte ? » s’interroge-t-il, dans un communiqué.
Pour lui, ce qui se passe actuellement laisse croire que c’est Adama Barrow qui a fui la Gambie et non son prédécesseur. « Jammeh a fermé les frontières ? Et alors ? Techniquement, il est possible de retourner le président Barrow en Gambie sous bonne garde. Ce comportement qui constitue un mauvais signal est contre productif et risque de renforcer Jammeh dans son entêtement », croit savoir Dias père.
Il invite la Cedeao à imposer le nouveau président gambien, le 19 janvier prochain, pour ne pas avoir « une attitude de tigre en papier ». Autrement, « nul ne devra s’étonner qu’un autre dictateur adopte la même posture dans la sous région ».
Selon Jean Paul Dias, « lorsque la diplomatie échoue, il ne reste que l’intervention armée. Le dilatoire ne mène à rien, si ce n’est au regret tardif ». Le centriste rappelle que la Cedeao bénéficie du soutien de plusieurs organismes internationaux, comme le Conseil de Sécurité des Nations unies, de l’Union Africaine, du Sommet de chefs d’Etat, de l’Oci…
