Agée de 16 ans, Désirée Mariottini, jeune lycéenne, a sombré dans la toxicomanie. Vendredi dernier, elle a quitté son quartier de Cisterna Di latina pour se rendre à Rome, située à une cinquantaine de kilomètres. selon ses copines, Désirée Mariottini leur avait confié qu’elle allait récupérer son téléphone portable volé par des connaissances de type africain. Effectivement, elle s’est rendue dans un coin du quartier indiqué de San lorenzo où cohabitent dealers, voleurs et toxicomanes. c’est dans un bâtiment en ruine de cette zone de non-droit qu’elle a été droguée, violée et assassinée. selon les premières informations de la police italienne, la victime y aurait échangé auparavant des doses d’héroïne contre des prestations sexuelles dans le squat. Les enquêteurs ont vite acquis la certitude qu’il ne s’agit pas d’une mort tragique, mais d’un assassinat par overdose. « Car les confidences d’un témoin révèlent que les dealers ont volontairement brisé sa volonté en augmentant les doses. Puis, durant des heures, quatre d’entre eux l’ont violée, avant, certainement, de l’assassiner pour l’empêcher de témoigner » estime la Police italienne. Qui explique que « la victime a dans le corps une quantité de méthadone et d’héroïne qui va bien au-delà de ce que s’injectent les drogués. Elle a été dénudée puis rhabillée maladroitement après son décès » informent les policiers dans les colonnes du journal suisse « 24 heures ».
Le ministre Me Sidiki Kaba émet des doutes sur la nationalité sénégalaise des auteurs
Vingt-quatre heures après cette découverte macabre, trois suspects de type africain dont deux « sénégalais » sont arrêtés : Mamadou Gana et Brian Minth. Toujours est-il que ces derniers se font passer pour des sénégalais. ces arrestations dans le milieu de la communauté africaine ont provoqué la colère xénophobe du ministre italien de l’intérieur Matteo Salvini, qui est de l’extrême droite. « Les assassins sont des immigrés, des bêtes sauvages » s’est-il exclamé sur les lieux du crime où il s’est rendu. Puis de s’emporter : « si ça ne tenait qu’à moi, je leur appliquerais la castration chimique » a t-il martelé. Des déclarations qui ont poussé une frange du peuple italien à développer un sentiment de haine et xénophobie à l’endroit des communautés africaines vivant en Italie. Pire, le ministre de l’intérieur a ajouté que le drame de Désirée le conforte dans sa politique radicale contre l’immigration clandestine. « après avoir fermé les ports italiens aux navires des Ong qui secourent les migrants en mer, j’ai coupé les subventions aux communes qui accueillent les immigrés. Malgré la diminution depuis trois ans des petits délits – ceux qui sont principalement commis par les immigrés – et le tarissement du flux en provenance de Libye, je désigne les étrangers comme le grand péril qui menace notre Péninsule. le Parlement est d’ailleurs en train d’adopter une loi abolissant le principe de proportionnalité dans les cas d’autodéfense » a déclaré le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini. Dans le but de neutraliser tout sentiment de haine et de stigmatisation raciale de nature à exposer les dizaines de milliers d’honnêtes sénégalais vivant en Italie, Me Sidiki Kaba, ministre des affaires étrangères, a publié un communiqué dans lequel il dit être « en train de prendre en urgence toutes les dispositions nécessaires pour l’identification de « deux prétendus sénégalais » qui auraient drogué, violé et tué une jeune italienne d’une vingtaine d’années. On aura compris que le ministre émet de sérieux doutes quant à la nationalité sénégalaise de ces deux présumés assassins.
Abdoullah Sall de Vérona : « ils ne sont pas des sénégalais !»
Rappelons que deux autres africains, un nigérian et un Gambien, trafiquants de drogue notoires, ont été également arrêtés par la police italienne dans le cadre de l’affaire Désirée Mariottini. Joint au téléphone par « le témoin », Abdoullah Sall, un des responsables de la communauté sénégalaise de Vérona, une ville italienne, tient d’abord à déplorer la réaction tardive de nos autorités consulaires sur la nationalité des deux individus arrêtés et qui se faisaient passer pour des sénégalais. « Un état digne de ce nom comme le Sénégal ayant une police de métier doit être capable de procéder très rapidement à l’identification judiciaire de toute personne se disant sénégalaise. Car, avec les nouvelles technologies d’identification et les offres de la révolution de l’instantané, nos autorités diplomatiques devaient rapidement édifier la police italienne sur la nationalité des mis en cause. D’ailleurs, cette lenteur a provoqué un sentiment de haine à notre endroit, nous sénégalais vivant en Italie » déplore notre « modou-modou » d’Italie avant de jurer que les deux présumés assassins sont loin d’être des sénégalais « ils ne sont pas originaires de notre pays bien qu’ils se faisaient passer pour des sénégalais. Malheureusement, l’italien lambda ne peut pas comprendre cela » se désole Abdoullah Sall depuis Vérona où il vit depuis plus de trente ans.