Italie: un vaste réseau de passeurs de migrants démantelé

Les autorités italiennes ont annoncé lundi le démantèlement d’un vaste réseau international de passeurs ayant fait passer des centaines de personnes dans des conditions dramatiques vers d’autres pays européens.

Les migrants payaient entre 500 et 1.000 euros pour passer en France ou en Autriche, entassés jusqu’à 40 dans des camionnettes, « comme de la viande de boucher », a expliqué au cours d’une conférence de presse la procureure Ilda Boccassini.

Le réseau était composé d’Egyptiens, d’Afghans, de Soudanais, d’Albanais, pour la plupart avec des papiers en règle, et, dans une moindre mesure, de Roumains et d’Italiens.

« Globalisation du mal »

Le caractère international de ce réseau est le reflet d' »une globalisation du mal », a dénoncé la procureure. Au total, 34 mandats d’arrêt ont été émis : 18 des personnes visées résident en Italie, les autres à l’étranger, en particulier en France et en Allemagne.

Mais cette opération n’est qu' »une goutte d’eau dans la mer, compte tenu de la facilité avec laquelle aujourd’hui des personnes sans scrupules agissent face à ceux qui affrontent un voyage de douleur dans l’espoir de trouver un monde meilleur », a insisté Mme Boccassini.

Les migrants venaient de Syrie, d’Egypte, d’Erythrée et du Soudan. Une fois arrivés en Italie, après la loterie de la Libye et de la Méditerranée, ils rejoignaient Milan, la capitale économique dans le nord de l’Italie, où le réseau avait sa principale base.

Des migrants entassés dans une camionnette

En deux ans d’enquête, les policiers ont reconstitué un total de 62 voyages clandestins ayant permis à des centaines de personnes de gagner d’autres pays européens.

La police a diffusé des images de dizaines de migrants retrouvés entassés les uns sur les autres dans une camionnette fermée avec un cadenas, mais aussi coincés dans des espaces sous des palettes dans un camion ou dans le coffre d’une voiture.

Dans une autre opération lundi, la police a annoncé l’arrestation de deux Italiens qui géraient une imprimerie clandestine équipée de logiciels de dernière génération pour fabriquer de faux documents européens, comme des cartes d’identité et des permis de conduire, vraisemblablement pour des migrants clandestins.

 

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