Khalifa Sall serait dans un isolement total dans sa cellule de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss. C’est ce qu’avait affirmé Hélène Tine ce mardi, lors de la rencontre de Manko Taxawu Senegaal. Cette information, confirmée par une source qui s’est confiée à l’As, fait état d’une interdiction de se rendre à la bibliothèque, ou même d’aller à la mosquée.
«Pour ce qui est de la réduction du nombre de visiteurs, la mesure relève du juge d’instruction du premier cabinet Samba Sall, qui délivre les permis de visite. Mais les conditions d’incarcération relèvent de l’administration pénitentiaire. Compte tenu de son statut et de la présomption d’innocence, Khalifa Sall ne mérite pas ce traitement», a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre : «On cherche à l’isoler. Même à Karim, on n’a pas fait subir cela. Maintenant, toute la question est de savoir si l’administration pénitentiaire agit de son propre chef ou si elle a reçu des instructions».
Mais, de l’avis de Me Pape Samba Sène, ces informations sont à prendre avec des pincettes car, relève-t-il, ce n’est pas logique : «Interdire à un musulman d’aller à la mosquée, je ne crois pas…De toute les façons, même dans sa chambre, on peut prier. Je me méfie de ce genre d’information. Je préfère rester sur les principes».
S’agissant de la décision de l’administration pénitentiaire de ne plus autoriser au maire de Dakar les visites de contacts, l’avocat explique : « A priori, on reçoit dans les parloirs et c’est de façon exceptionnelle qu’on permet les visites de contact. Et ce n’est pas parce que l’on revient sur cela qu’il y a violation de ses droits ou de la loi».
Et la robe noire de conclure par la réduction du nombre de visite du premier magistrat de la Ville de Dakar : «La visite est un doit, mais sur les permis de visite, on met toujours parent. Un ami, un partisan ou un militant n’est pas un parent. Ce que je dis n’a pas de coloration partisane. Malheureusement dans ce dossier, on oublie les textes. Je ne crois pas aux dossiers politiques. Que l’on fasse recours aux textes».
PressAfrik