La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples se réunit pour la 75e fois.
Le Sénégal présente son rapport de l’année 2022.
Le ministre de la Justice répond aux remarques et questions de la CADHP.
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) se réunit à son secrétariat à Banjul (Gambie) du 03 au 23 mai 2023. Cette structure créée en 1987 se penche sur les cas de droits de l’homme en Afrique. Le Sénégal, par la voix de son ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaël Madior Fall, a présenté son rapport de l’année 2022.
Entre privation des Droits humains des citoyens et des journalistes, privation des droits de la liberté de circulation de l’opposant Ousmane Sonko et les repressions sanglantes des manifestations dans tout le pays, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a fait des remarques et recommandations au Sénégal en ce 9e jour de la 75e session ordinaire de la CADHP.
Le ministre Ismaël Madior Fall, prenant part à cette session ordinaire par visio-conférence a répondu à toutes ses remarques et questions et a abordé avec « sérénité » toutes les interpellations. Il a abordé les cas des journalistes Pape Ndiaye -actuellement et prison- et Pape Alé Niang qui a été emprisonné, libéré puis sous contrôle judiciaire depuis le 10 janvier 2023.
« Sur la liberté de la presse au Sénégal, je voulais rassurer que toutes les dispositions sont prises pour qu’il y ait effectivité de la liberté de la presse. Il n’y a pas d’atteinte à la liberté de la presse de façon significative (…) On a évoqué le cas d’un journaliste qui a été arrêté. Il n’est pas arrêté en tant que journaliste. Il est arrêté en tant que influenceur. Il s’agit du journaliste Pape Alé Niang qui a un site d’informations sur lequel, il prend des positions politiques. C’est son droit le plus absolu. Mais s’il s’agit de développer seulement des positions politiques, d’apporter un soutien à un candidat ou des candidats de l’opposition, jusque-là il n’y a aucun problème », a souligné le ministre Ismaël Madior Fall
Mais en revanche, poursuit-il dans ses propos recueillis par Senego, « il y a un problème lorsque ce journaliste utilise son site pour diffuser de fausses nouvelles. Et souvent des fausses nouvelles qui ont pour objectifs de saper le moral des forces de défense et de sécurité et exciter à des troubles à l’ordre public. Aujourd’hui, il n’y a aucun journaliste qui soit en prison pour le délit de presse. Il y a un autre du nom de Pape Ndiaye qui est en prison pour diffusion de fausses nouvelles visant à jeter le discrédit sur le fonctionnement de la Justice ».