Pour l’équilibre des infractions pénales, le bracelet électronique constitue un atout pour le gouvernement du Sénégal qui, sur instruction du président de la République Macky Sall, a entamé depuis 2017, la réflexion. C’est ainsi qu’a été mise en œuvre cette nouvelle structure de surveillance électronique, la première en Afrique de l’Ouest, à travers un partenariat public-privé avec l’entreprise La colombe.
L’engagement du chef de l’État pour l’allègement de la sanction pénale et la lutte contre le surpeuplement carcéral transparaît selon le ministre de la justice Ismaïla Madior Fall, dans les nombreuses mesures de grâce qu’il a eu à accorder ces dernières années aux détenus, et aussi à travers l’augmentation de leur pécule journalier, qui est passé de 700 à 1.000 francs CFA.
Il a été question, pour le ministre de la justice, de l’application de mesures alternatives à l’incarcération ainsi que l’aménagement des peines, afin de désengorger les prisons. D’où l’importance de la prise en compte de certaines considérations, comme l’environnement de la commission de l’infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de resocialisation.
Cette dynamique dans les réformes s’est surtout renforcée sous le magistère de Macky Sall avec l’adoption de la loi n° 2020-05 du 10 janvier 2020, substituant aux travaux forcés, peine qui ne cadrait plus avec nos engagements internationaux, la réclusion criminelle. Aujourd’hui, souligne le ministre de la justice, le Sénégal est un pays qui inspire en matière de justice. Dans son discours inaugural de ce matin, Ismaïla Madior Fall rappelle que des pays l’ont même sollicité pour venir faire une visite dans le pays et voir comment marche le système judiciaire au Sénégal…