ISMAEL LO DÉPLORE : « LA POLITIQUE PREND LE PAS SUR LA CULTURE EN AFRIQUE »

ISMAEL LO DÉPLORE : « LA POLITIQUE PREND LE PAS SUR LA CULTURE EN AFRIQUE »

Pour le guitariste-chanteur Ismaël Lo, «c’est la culture qui devait occuper la première place en Afrique». Car fait savoir l’interprète de Tajaabone, «la culture est au début et à la fin de toute chose».

Mais malheureusement, constate Ismaël Lo – qui a participé à la troisième édition du festival de musique et de danse «Amani» à Goma (Nord-Kivu) tenue dans la première quinzaine du mois de février -, «qu’on le veuille ou pas, la politique occupe la première place sur le continent». Selon l’artiste qui se désole de ce fait, cette situation s’explique par le fait que les politiques sont au-devant de la scène, car ils sont les dirigeants, «gardiens de la Constitution», présidents de la République, ceux qui décident même s’il y a les juridictions.

Pour le joueur d’harmonica, la visibilité dont la politique bénéficie au sein des radios et télévisions n’est que le corolaire de sa position. «Pour communiquer, on a les radios et télévisions et qui détient ces médias à 100 % ou 200 % ? Ce sont eux ! Quand tu nommes un directeur de radio et télévision, il fera la promotion du cabinet, du ministre de la Culture et du président de la République, ce qui fait qu’ils occupent la première place», regrette le chanteur.

Le panafricaniste Ismaël Lo prône à nouveau l’effacement des frontières sur le continent. «Pour que l’Afrique vive en paix, il faut aussi neutraliser ces djihadistes qui perturbent le monde, que les armes se taisent, femmes et enfants puissent vivre dans la joie et soient protégés. Nous avons besoin de prôner l’unité africaine. Les Africains sont obligés de travailler la main dans la main et faire de l’Afrique un seul pays, car le monde se regroupe. Il ne faut pas avoir peur de l’autre», recommande l’artiste.

Loin du débat entre le vote du «Oui» ou du «Non» pour le prochain référendum sur la Constitution sénégalaise prévu le 20 mars prochain, Ismaël Lo se réjouit qu’un pas soit avancé en Afrique. Car l’on ne parle plus de président de la République à vie sur le continent, mais de référendum permettant une consultation du peuple ou de deuxième ou troisième mandat.

WALF

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