Un atelier sur la sécurité sanitaire des aliments réunit, depuis le 28 mars, des représentants de différents ministères, des laboratoires publics et privés, des associations de consommateurs, entres autres. Ces derniers seront outillés sur la gestion des urgences de sécurité sanitaire des aliments en cas d’intoxication.
« Les denrées alimentaires mal conservées constituent un danger pour la santé des populations surtout si l’on ne respecte pas les conditions d’hygiène et de préparation », a averti Pr Amadou Diouf, président du comité national du Codex alimentarius du Sénégal (Cnca).
Il s’exprimait lors de l’atelier national portant sur un exercice de simulation « sur table ». Cette rencontre de trois jours est organisée dans le cadre du soutien à l’élaboration du Plan national de réponses aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal (Pnrussa), afin de vérifier et d’évaluer les procédures opérationnelles standards élaborées dans ce cadre.
L’objectif de cet exercice de stimulation, lit-on dans un document remis à la presse, est de permettre aux participants d’avoir une bonne connaissance des risques émergents et des procédures de communication en cas d’urgence dans le domaine de la sécurité alimentaire des aliments.
A l’issue de l’atelier, les participants seront capables de réviser et de finaliser les procédures du Pnrussa en vue de son adoption par les autorités gouvernementales. Ils vont ainsi bénéficier d’un renforcement de capacités de surveillance, d’alerte et de préparation à la gestion des urgences de sécurité sanitaire des aliments.
Interpellé, le Professeur Amadou Diouf a révélé qu’au Sénégal, les maladies d’origine alimentaire sévissent de façon récurrente à cause de la prolifération des aliments vendus sur la voie publique. A cela s’ajoutent les changements notés dans les modes de préparation dans certains foyers.
Par conséquent, les cas de maladies d’origine alimentaires les plus graves sont constatés chez les enfants de moins de 5 ans dont certains peuvent perdre la vie si les bonnes mesures ne sont pas prises à temps. « Mais, le meilleur traitement reste la prévention, c’est d’ailleurs ce qui fait l’objet du projet Pnrussa que nous sommes en train de dérouler avec l’appui du Luxembourg et de la Fao.
Ces deux partenaires ont permis au Sénégal de disposer d’un plan de riposte rapide en cas d’intoxication alimentaire, de faire le suivi pour éviter que les cas ne s’aggravent », a-t-il indiqué, précisant que l’intoxication alimentaire peut provoquer des décès en fonction du niveau de contamination.
Le Pr Amadou Diouf a aussi conseillé aux femmes qui font la cuisine de veiller au respect de l’hygiène, c’est-à-dire de laver les mains avant de toucher les denrées alimentaires, surtout celles qui parfois utilisent les toilettes. « Il faut se laver les mains dès que l’on sort des toilettes avant de reprendre la cuisine, car on peut contaminer l’aliment, puisqu’on n’était en contact avec le germe d’origine fécale », a-t-il insisté.
Le Plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal est conçu pour permettre au Sénégal d’avoir un outil d’intervention en vue d’identifier et de gérer, avec plus d’efficacité, les situations d’urgence en apportant des réponses. (Avec le Soleil).