[Interview] Alioune Badara Sarr porte-parole du CNJCCE :  »La politique de l’emploi des jeunes du Chef de l’Etat est à saluer »

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Porte-parole du Conseil national des jeunes cadres et chefs d’entreprises, Alioune Badara Sarr a accordé à buzz.sn un entretien dans lequel il revient amplement sur les missions que cette association s’est assignées entre autres sujets. Visez la suite..

Buzz.sn : Bonjour Mr  présentez-vous

 Je m’appelle Alioune Badara Sarr, je suis le porte-parole du Conseil National des Jeunes Cadres et Chefs d’Entreprises depuis Janvier dernier, je suis ingénieur financier de formation spécialisé en développement rural. Après mes études au Maroc je suis rentré au Sénégal pour participer à la vie active du pays.

Buzz.sn : Vous n’avez pas fait vos études au Sénégal, juste après votre retour comment vous percevez le milieu professionnel du travail ?

A.B.S : Juste après les études, lorsqu’on est nouveau diplômé, la perception du monde du travail est sensiblement la même d’un pays à un autre. Le milieu professionnel est perçu comme un univers opaque que l’on peine à percer. La crise de l’emploi est universelle et touche même les pays occidentaux. C’est pour cela d’ailleurs que l’entreprenariat s’est beaucoup développé cette dernière décennie. Seulement, cette alternative n’est pas à la portée de tout le monde. C’est pour cela que les Etats multiplient les politiques d’encadrement des jeunes en recherche d’emploi. L’État du Sénégal a pris la même lancée mais je demeure convaincu qu’il faut également des initiatives citoyennes pour l’accompagnement des jeunes arrivés sur le marché du travail

Buzz.sn : Quelles sont les activités du  Conseil National des  Jeunes Cadres et Chefs d’Entreprise ?

A.B.S : Nous avons prévu au mois de Mai un forum qui s’articulera autour des questions de l’emploi des jeunes car aujourd’hui, force est de constater que le marché de l’emploi est encore très restreint au Sénégal, donc ce sera l’occasion de faire la promotion de la politique de l’emploi du gouvernement, pour que nos jeunes frères en quête d’emploi puissent se retrouver en contact direct avec les acteurs de ces programmes et agences qui sont là aujourd’hui pour créer les conditions de création d’emploi.

Buzz.sn : Quelles sont vos missions ?

A.B.S : Le Conseil National des Jeunes Cadres et Chefs d’ Entreprise est une association à vocation économique et pédagogique c’est une plateforme de propositions dans un monde professionnel en constante évolution. Nous soutenons les entrepreneurs qui s’investissent dans des projets transversaux destinés à améliorer le bien commun.

Nous œuvrons aussi à la mise en place de programmes de développement pour les jeunes cadres et entrepreneurs du Sénégal. L’association offre à ses membres le soutien, l’expérience, les outils et le réseau pouvant les aider à élargir leurs horizons professionnels.

Nous aidons aussi les jeunes de la création à la mise sur pied de leur entreprise, nous contribuons à un dialogue social constructif dans les entreprises et leurs organisations professionnelles puisque nous nous considérons comme le point focal entre l’Etat et les chefs d’entreprises évoluant dans plusieurs secteurs.

Buzz.sn : Est-ce que vous avez rassemblé tous les jeunes cadres et chef d’entreprises ? Il ne doit pas s’agir d’une association informelle ou encore injuste où certains seront laissés en rade.

A.B.S : Nous avons recensé 387 cadres et 187 entreprises et au moins 5 membres simples, nous comptons mobiliser toutes les cibles de notre association afin de faire profiter à tous les jeunes un climat professionnel. Nous sommes en train d’élargir le réseau pour avoir une représentativité  nationale et pour cela nous avons prévu de faire le tour du Sénégal pour sensibiliser et inviter les jeunes cadres et chefs d’entreprises vivant dans les régions.

Buzz.sn : Que pensez-vous de la politique de l’emploi des jeunes étalée par l’Etat du Sénégal ?

A.B.S : Je pense que la politique de l’emploi du chef de l’Etat est à saluer même si l’Etat ne peut pas être l’employeur de tous mais  force est de constater que l’Etat a mis en place des programme et agences tels que l’ANPEJ, le FONGIP qui n’attendent que les projets bancables de la part des jeunes pour les financer.  Le PRODAC est là, il a pour mission principale de créer des emplois en milieu rural, ce programme est agricole tire sa pertinence sur le fait que toutes ses activités de production, de transformation et de mise en marché sont concentrés dans un même périmètre.

Je pense que ces programmes répondent au souci d’emploi des jeunes et c’est là que nous intervenons pour faire la promotion de ces programmes pour que les jeunes diplômés puissent recevoir la bonne information à temps pour qu’elle ne perde pas sa valeur d’antan.

Buzz.sn : Etes-vous politique ?

A.B.S : Bon ! Vous savez la gestion de notre cité nous concerne tous, même  si notre association reste apolitique et ne travaille avec aucun parti politique, nous avons des membres qui sont actifs dans certains partis politiques mais dans nos principes c’est le Sénégal qui nous intéresse, donc on range nos appartenances politiques et on se concentre sur l’essentiel.

Buzz.sn : Avez-vous des ambitions politiques ?

A.B.S : Non, je ne suis membre d’aucune formation politique mais laissez-moi vous dire que mes ambitions politiques sont démesurées (rires). Vous savez je ne peux échapper à celle belle pratique, défendre ma nation est un sacerdoce et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi, ce que je peux vous dire c’est que j’ai la politique dans le sang. Là en ce moment je prends le temps de choisir un leader ou une formation politique, en attendant  je me  vois comme acteur de développement.

Buzz.sn : Vous êtes acteur de développement, vous êtes jeune, est ce que vous vous voyez dans le PSE ?

A.B.S : Je pense que les jeunes devraient s’approprier du Plan Sénégal Emergent car ils sont les futurs décideurs et nous devrons croire à sa réussite. C’est le new-deal qui a développé les Etats-Unis, c’est le  Plan Marshall qui a développé l’Europe donc pourquoi pas le PSE ? Il faudrait qu’on soit positif et qu’on relativise d’ailleurs sur ce point je condamne l’attitude de certains hommes politiques. Je fais partie de ceux qui croient au PSE puis qu’il s’étend à l’horizon 2035, en tant que jeune je reste optimiste.

Par Maimouna Eliane Thior

buzz.sn

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