Intervention militaire en Gambie : Quel sort pour le peuple sénégambien ?

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Yaya Jammeh ne serait –t-il pas en train de se suicider en voulant emporter des vies avec lui ? Tout laisse à le croire.

Depuis l’annonce des résultats confirmant la victoire du nouveau président démocratiquement élu, Adama Barrow, à la présidentielle gambienne du 1er décembre, les nombreuses sorties de ce dernier sur une éventuelle poursuite contre le président déchu qui refuse de céder son fauteuil, auront compliqué les choses.

Contraint à quitter le pouvoir par la Cedeao, la France et le peuple gambien qui avait voté en majorité contre lui, Yaya Jammeh reste sourd et continue de s’agripper à son fauteuil et soutient mordicus qu’il ne va jamais reconnaître les résultats des élections quitte à y laisser la vie.

Et pour le forcer à quitter le pouvoir et céder la place à son successeur qui doit  prêter serment le 19 janvier prochain, une intervention militaire est plus que jamais agitée par la Cedeao qui, malgré tout, continue de privilégier le dialogue.

Selon la Cedeao, si toutefois, cette intervention militaire reste la seule option pour faire quitter Yaya Jammeh, c’est probablement le Sénégal qui devrait diriger les opérations.

Mais, est-ce une bonne chose pour le peuple sénégambien qui a toujours entretenu des relations de bon voisinage ? En tout cas, Yaya Jammeh est le seul à pouvoir analyser cette situation et serait l’unique responsable si les deux peuples frères se mettaient à s’entretuer. Mais, apparemment, il s’en fiche pour des intérêts crypto- personnels.

Logiquement s’il veut continuer à diriger la Gambie contre vents et marrées, cela devrait être par amour pour le peuple gambien, mais, s’il va jusqu’à vouloir marcher sur des cadavres pour quitter la tête de son pays, c’est parce que le sort des gambiens est le cadet de ses soucis.

Cependant, les autorités sénégalaises, avant de s’engager dans une quelconque intervention armée, doivent mettre en avant les pauvres innocents qui vont payer de leur vie pour faire quitter l’enfant de Kanilai. Sans compter le contexte de rébellion dans le quel vit la zone du sud du Sénégal depuis plus de trois décennies. « Un arrangement médiocre, ou une paix boiteuse, vaut mieux que la guerre », disait  George Clemenceau. A méditer par tous ceux qui ne voient que les armes comme ultime option pour chasser Yaya Jammeh.

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