Le président de la République a dit son intention d’interdire le voile intégral. Il risque de se heurter à des religieux comme Iran Ndao qui, donnant son idée sur la question se disait prêt à aller en prison pour défendre le port de la burqa.
Le Sénégal vient de franchir un nouveau palier dans sa lutte contre le terrorisme. Lors du Forum International de Dakar sur la paix et la Sécurité en Afrique tenu hier à Dakar, le président de la République Macky Sall a laissé entendre qu’il ne peut laisser prospérer certaines pratiques qui promeuvent un Islam radical en lieu et place de la religion pacifique que nous ont légué nos aïeuls. Et dans ces pratiques, le port du voile intégral y figure en bonne place. Mais dans cette croisade qu’il entend mener contre la Burqa, il risque d’avoir pour adversaire le prêcheur Iran Ndao.
En effet, dans une interview qu’il a donnée au journal Le Quotidien, le prédicateur vedette de SENTV avait mis en garde contre toute tentative d’interdire la Burqa au Sénégal. “Si on essaie d’instaurer l’interdiction du port de la burqa au Sénégal, je ferai partie des farouches opposants, quitte même à aller en prison”, avait tonné Iran Ndao qui ne se limitait pas au Sénégal. La Guinée Conakry et son président en avaient aussi pris pour leur grade.
“Si le président Condé approuve dans son pays l’interdiction du port de la burqa, il n’y verra que des conséquences fâcheuses. Je le mets en garde. S’il veut la stabilité pour son pouvoir, qu’il n’essaie surtout pas d’interdire ce que Dieu à prescrit”, avertissait-il. Maintenant reste à savoir si ces menaces sont toujours d’actualité. En tout état de cause, la guerre contre le voile intégral ne sera pas une partie de plaisir pour les autorités étatiques sénégalaises.
