La soie d’araignée peut être mise au service de la médecine. Des chercheurs britanniques ont réussi à tisser une toile capable de porter des molécules d’antibiotiques.
Un jour les chirurgiens utiliseront certainement des pansements à base de soie d’araignée. Ce scénario de science-fiction est déjà devenu réalité dans le laboratoire des chercheurs de l’université de Nottingham (Royaume-Uni).
Un spécialiste des araignées et un chimiste ont réuni leur savoir-faire pour constituer une soie d’araignée aux applications thérapeutiques. Leur « tissu » innovant repose sur un maillage de protéines de soie entièrement synthétisé par la bactérie E. coli.
Le projet, mûrement réfléchi par les deux inventeurs, serait par exemple d’exploiter cette toile comme un nouvel « outil de transport » d’antibiotiques. « Les molécules choisies peuvent être […] imbriquées dans la protéine de soie soluble avant qu’elle ne forme des fibres, ou même après », explique santelog. Ce nouveau matériau thérapeutique servirait à la délivrance de médicaments ou pourrait faire fonction de pansement pour aider à la cicatrisation et la régénération des cellules .
Une toile « écolo-thérapeutique »
Dans l’expérience menée par les chercheurs, relatée dans la revue Advanced Materials , la soie synthétique d’arachnide a été couplée avec l’antibiotique lévofloxacine. Déposé sur la toile, l’antibiotique peut ainsi être libéré chez le patient pendant 5 jours. La reconstitution tissulaire dans le cas d’une plaie par exemple peut alors opérer tranquillement sans réaction inflammatoire ou immunitaire. Autre atout de ce « pansement » résistant à libération d’antibiotiques, il est respectueux de l’environnement puisque sa matière est biodégradable