La presse en ligne a publié un communiqué qui serait envoyé par l’ancien Premier Ministre Abdoul Mbaye traitant de «gros mensonge l’autosuffisance en riz en 2017».
Voudrait-il insinuer que l’administration qu’il dirigeait n’était pas sérieuse lorsqu’il annonce, dans sa publication, que des «statistiques de productions locales se sont miraculeusement envolées ?»
4. Abdoul Mbaye cherche à établir un lien direct entre les importations et le niveau de production. Ce lien n’est sûrement pas automatique, mais hélas, il ne le sait peut-être pas.
Précisons qu’au sein de la CEDEAO, les productions rizicoles ont augmenté partout, de même que les importations, sauf pour le Sénégal et le Nigéria, où l’augmentation de la production a entrainé une baisse des importations.
Selon lui, les techniques culturales n’ont pas bougé au Sénégal.
Il a fondamentalement tort. Et il faudrait sûrement l’informer que les techniques culturales ont beaucoup évolué, grâce aux renforcements des équipements comme jamais, à l’innovation avec l’application de nouvelles méthodes comme le système de riziculture intensive (SRI) avec l’ANCAR, le PRiP, la SAED, entre autres.
5. Monsieur Abdoul Mbaye soutient que les consommations de semences ou d’engrais n’ont pas varié.
Cela ressemble à du délire et pour lui rafraîchir la mémoire, Monsieur Abdoul Mbaye doit comprendre que :
On peut faire le même raisonnement en ce qui concerne les engrais, les produits phytosanitaires, les magasins de stockage, etc. etc.
Il a dû oublier que celle de 2015 était largement suffisante et sa répartition spatio-temporelle très bonne. L’hivernage 2016 a connu un arrêt précoce et celle de 2017, une pause d’une vingtaine de jours au mois de septembre.
Les mesures d’anticipation et d’adaptation aux chocs climatiques prises par le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER) ont permis de contrer ces perturbations et relever fortement le niveau de la production de riz, année après année depuis 2015.
En dehors du fait qu’il confond rendement et production, Monsieur Abdoul Mbaye ne semble pas comprendre que là où il a échoué, faute ou manquant de stratégies pour matérialiser la vision de Monsieur le Président de la République qui avait placé sa confiance en lui, d’autres peuvent y réussir comme c’est le cas avec l’actuel Premier Ministre Mouhammad Bounn Abdalla Dionne que nous félicitons, au passage, pour sa très brillante déclaration de politique générale devant la représentation nationale.
Il doit peut-être savoir que depuis qu’il a quitté la tête du Gouvernement, et que le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture sénégalaise (PRACAS) est lancée, ses successeurs se sont loyalement évertués à lever avec intelligence toutes les contraintes liées au développement de la filière riz.
Voilà pourquoi, malgré des profils d’hivernage très différents, les mesures d’anticipation et de prises en compte des innovations technologiques ont permis de relever fortement le niveau de la production de riz, année après année depuis 2015.
Nous sommes prêts à faire le tour du pays avec M. Mbaye pour lui permettre d’apprécier le niveau actuel de production du riz, avec les vrais acteurs, s’il aime parcourir le Sénégal des profondeurs.
Votre article si faible mériterait-il cette réponse technique ?
« Citoyennement » votre !
Dr Waly Diouf, Coordonnateur PNAR (Programme National d’Autosuffisance en Riz)