Le jeune responsable libéral du Parti démocratique Sénégalais (Pds), Mamadou Lamine Massaly, va devoir prendre son mal en patience, car il ne sera fixé sur son sort que le 11 février prochain. Massaly a comparu hier à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar pour le délit d’injures publiques au préjudice de Mme Aminata Tall, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Mais lors des débats, il a reconnu sans ambages les faits.
Mamadou Lamine Massaly a comparu hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour injures publiques au préjudice de la présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese), Mme Aminata Tall. Malgré le désistement de la partie civile, les faits ont été débattus. Dès le début, Mamadou Lamine Massaly a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a soutenu devant le juge qu’il a traité de prostituée politique Aminata Tall lors d’un débat politique sur la 2stv. « Mais, j’ai utilisé le mot prostitution qui, en politique, signifie transhumance. Cela fait partie de notre jargon ». La partie civile, quant à elle, ne s’est pas présentée, car elle avait déposé une lettre de désistement.
Toutefois, le représentant du ministère public s’en est rapporté à la décision du Tribunal. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe en faveur de leur client. Selon Me Abdou Dialy Kane, le prévenu n’a fait qu’exprimer le sens de sa pensée. « Il ne faut pas prendre le mot prostitué au premier degré. La partie civile n’est qu’un opposant politique et la jurisprudence obéit à une règle libérale », dit Me Kane.
« Si on m’accuse de faire de la masturbation intellectuelle, je serai content »
Selon Me El Hadji Amadou Sall, le prévenu et la partie civile ont cheminé ensemble pendant des années dans le même parti politique. « C’est par la suite qu’il y a eu une séparation lorsqu’Aminata Tall a décidé de rejoindre le camp de nos adversaires. Cette dernière a attaqué la première, car elle a soutenu que les jeunes ne doivent pas suivre un vieillard comme Me Wade. En guise de riposte, Massaly a déclaré qu’on ne doit pas suivre une prostituée politique. C’est à la suite de cela que Me Sall a demandé la relaxe pure et simple afin de freiner les ardeurs de ceux qui tirent sur tout ce qui bouge. Le délibéré est fixé au 11 février prochain.
LasQuotidien