« Le tabac est un produit délicat » dira un des animateurs de l’atelier. En effet, la nocivité du produit a été démontrée depuis fort longtemps. Selon certaines statistiques, plus d’un milliard de personnes décéderont au cours de ce 21éme siècle du fait des effets nocifs du tabac. Pour limiter les dégâts causés par le tabac, les gouvernements du monde entier mettent en place un ensemble de contraintes. Parmi ces celles-ci, on peut citer les restrictions imposées aux fumeurs notamment les interdictions de fumer dans certains endroits publics (aéroports, restaurants etc.,). Il y a également la taxation. L’un des animateurs de l’atelier a déclaré que 70% du chiffre d’affaires de l’industrie du tabac est affecté aux taxes. Pourtant, en dépit de ces restrictions pour le moins contraignantes, l’industrie du tabac continue d’exister. Même si, ses agents affirment qu’elle est menacée de disparition à cause de ce qu’ils considèrent comme une sur taxation. Pour un des animateurs de l’atelier, l’industrie du tabac n’est pas contre la taxation. Pour lui, elle doit toute juste être une taxe spécifique, pour que le tabac ne soit pas accessible à tout le monde. Dans tous les cas, au niveau des Etats, certains y trouvent leur compte. Une industrie de tabac installée au Sénégal a par exemple versé dans les caisses du trésor public depuis 2007 la coquette somme de 120 milliards de FCFA. Cet argent est sans doute très utile dans la composition des dépenses du budget national, pour un pays comme le Sénégal, pour lequel l’essentiel de son budget provient des taxes. C’est pourquoi, la question se pose de savoir comment les gouvernements de pays comme les nôtres doivent-ils faire pour concilier l’impérieuse nécessité de lutter contre les effets nocifs du tabac sur la santé des populations et l’approvisionnement du budget national en ressource. Est-il possible de trouver un juste milieu ? La question est posée.
Tabac et terrorisme
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