73 enfants meurent chaque jour au Sénégal et près du tiers des décès est lié à la malnutrition, fait savoir la chef de la Division survie de l’enfance, docteur Aïssatou Diop qui animait hier, mardi 31 mai, une conférence de presse en prélude à la Journée de survie de l’enfant qui sera lancée ce mercredi à Dakar. Pour la campagne 2016 qui démarre à partir du 02 juin prochain, et ce jusqu’au 5 courant, le focus sera mis sur la supplémentation en vitamine A, le déparasitage mais surtout sur le dépistage de la malnutrition aigue et de la diarrhée.
Les journées de survie de l’enfant, édition 2016, démarre à partir du 02 juin. Six régions seront concernées par la campagne à savoir, Kédougou, Tambacounda, Sédhiou, Matam, Louga et Fatick. L’objectif est de toucher au moins 95% des enfants de 6 à 59 mois pour la supplémentation en vitamine A et 90% de ces enfants pour le dépistage de la malnutrition aigue, 95% des enfants de 12 à 59 mois pour le déparasitage, sans oublier la prise en charge de la diarrhée et le rattrapage de la vaccination.
Pour la chef de la Division survie de l’enfant, docteur Aïssatou Diop, beaucoup d’enfants meurent à domicile faute d’une bonne prise en charge. Parmi les causes figurent en premier rang les affections néo natales, la pneumonie, la malnutrition et la diarrhée. «Les évidences prouvent qu’un bon statut en vitamine A, augmente la chance de survie des enfants par la réduction de 25% de la mortalité attribuable aux maladies infantiles. L’élargissement du paquet avec la prise en charge d’autres maladies infantiles contribue à un meilleur impact sur les cibles et une rationalisation des ressources en s’inscrivant dans la dynamique d’accélération des interventions à haut impact (Ihi)», a-t-elle souligné.
Pour les dites journées qui prendront fin le 05 juin, 7 mille à 8mille enfants sont ciblés. La stratégie pour atteindre les objectifs restent, comme à l’accoutumée, le porte-à-porte, la prise en charge des cas référés et des perdus de vue orientés pour vaccination dans les postes de santé. Soulignons que le Sénégal s’était engagé, à l’instar des autre pays, à atteindre les Objectifs du millénaires pour le développement notamment le 4ème relatif à la réduction de deux tiers (2/3) de la mortalité infanto-juvénile en 2015. Pour la chef de la division survie de l’enfant, «des progrès importants ont été réalisés, mais les objectifs ne sont pas encore atteints. En attestent les résultats des derniers Eds avec une mortalité infanto juvénile qui est à 54 pour 1000 sur un objectif de 44/1000» a-t-elle déclaré.