Caricature de Macky Sall : La Police sénégalaise sévit
Une enquête a été ouverte à la suite de la diffusion d’une image jugée offensante pour le président sénégalais Macky Sall sur WhatsApp, et a abouti à l’arrestation d’au moins une femme, a-t-on appris mercredi de sources sécuritaire et judiciaire.
La femme, membre d’un groupe sur cette messagerie, a été « arrêtée depuis quatre jours puis déférée ce (mercredi) matin au parquet » à Dakar, a affirmé à l’AFP cette source sécuritaire.
« Il ne s’agit pas de caricature, mais de photomontages salaces » sur le président Sall « qui ne sont pas publiables », a indiqué à l’AFP un responsable judiciaire sous couvert de l’anonymat.
« Il y a toujours eu des caricatures (d’hommes politiques) au Sénégal et on n’a jamais arrêté personne », a déclaré ce responsable, ajoutant que la femme arrêtée n’était pas « seule » à être impliquée.
Une dizaine d’autres personnes ont été arrêtées mercredi dans ce dossier, selon les médias locaux, qui n’ont pas publié l’image incriminée, illustrant l’affaire par la diffusion d’une « caricature » du chef de l’État, marchant à pas rapides, ventre rebondi avec l’inscription « #MackyOisifErrant ».
La procédure contre la femme arrêtée est liée « à un problème d’image du président. Elle a fait des choses graves », a affirmé la source sécuritaire.
Cette affaire survient alors que le dépôt des listes pour les élections législatives du 30 juillet a été clôturé dans la nuit de mardi à mercredi.
Le nombre de listes en lice n’a pas été officiellement proclamé, mais devrait atteindre une trentaine, selon les médias locaux.
Le Sénégal, un des rares pays africains à n’avoir connu aucun coup d’État depuis son indépendance en 1960, et qui a vécu deux alternances pacifiques, en 2000 et en 2012, est souvent vanté comme un modèle de démocratie sur le continent.
AFP