Le président de la République qui s’était gardé d’aborder l’arrestation de Khalifa Sall en public s’est littéralement lâché devant ses alliées de Benno Bokk Yakaar, qu’il a reçus en début de semaine. Et, c’est pour se laver de tout soupçon de règlement de compte politique contre le maire de Dakar.
Le Chef de l’Etat précise d’abord que c’est l’Inspection générale d’Etat (Ige) qui a demandé dans son rapport l’ouverture d’une information judiciaire. « Je ne protège personne. Je défie quiconque de prouver le contraire. Il n’y a aucun rapport de l’Ige où les recommandations n’ont pas été suivies. Il s’agit ici d’une mission de vérification de l’Ige dans les institutions municipales de Kaolack, Fatick, Ziguinchor, Dakar, Pikine, Guédiawaye et Saint-Louis », dit-il.
Selon les sources du quotidien L’As, « il y a eu sept (7) institutions qui ont été épinglées. Et l’Ige a dit que pour les cinq, maires vont être déférés devant la Chambre de discipline financière de la Cour des comptes où elles vont encourir des sanctions disciplinaires. Pour les autres deux villes restantes (Dakar et Kaolack), l’Ige a bel et bien recommandé qu’il y ait l’ouverture d’une informations judiciaires », a expliqué Macky Sall.
Il s’agit de Khalifa Sall et du prédécesseur de Mariama Sarr à Kalolack en occurrence Madieyna Diouf de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui fut maire de 2009 à 2014. Toujours d’après les informations de L’As, Macky Sall dit défier quiconque de lui prouver qu’il y a une transmission sélective des rapports à la justice. Pour ceux qui évoquent les rapports de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), le Président de la République rétorque que la procédure veut que ça soit le procureur de la République qui soit saisi directement par l’organe de contrôle. De ce fait, le président Sall indique qu’il appartient au chef du parquet de donner suite ou de na pas donner suite.
