Impressions : Emission “Questions Directes”de la RFM du Samedi 10 septembre 2016

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Pour l’émission de ce jour, Alassane Samba Diop recevait Monsieur Kebzabo Salleh, Président du Groupe parlementaire de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR) du Tchad.

La première impression de senepeople.com est que cet homme est un brillant intellectuel qui a les idées bien en place car tout au cours de l’émission, il fait une analyse lucide et sans complaisance de la situation de son pays, en particulier et de l’Afrique, en général.
Comme la plupart des pays africains, le Tchad n’a malheureusement pas échappé au phénomène d’élections truquées où l’on assiste à des coups de forces électorales et malheureusement les présidents en fonction sont installés de façon illégale et illégitime. En effet, comment comprendre qu’un Chef d’Etat se fasse réélire à plus de 98% ? Mais comme le dit si bien l’autre « l’homme noir aime le pouvoir.»
La question que l’on doit se poser est : l’Afrique est-elle malade de ses élites ? A la lumière de ce qu’affirme le député Tchadien nous ne pouvons répondre que par l’affirmative. C’est désolant mais c’est la triste réalité. Et comme l’affirmait il n’y a guère longtemps l’humoriste Français d’origine Camerounaise Dieudonné Mbala Mbala, « c’est l’Europe et les USA qui décident qui nomment les dirigeants Africains ! » En tous cas, le député Tchadien en est convaincu. Et il donne l’exemple du Gabon où, affirme-t-il, la France et les Etats Unis cogitent pour voir le profil de celui qui saura le mieux défendre leurs intérêts dans ce pays avant de prendre position, d’influer et de tirer les ficelles. C’est la raison pour laquelle il crie haut et fort que l’Union Africaine est une insulte pour les peuples africains puisqu’étant incapable de régler le plus petit conflit, fut-il électoral.
A part son pays qui baigne dans la misère absolue, où il n’y a ni eau, ni électricité, ni structure sanitaire digne de ce nom, l’Honorable député est très amer de la fin du procès de Hissène Habré. Selon lui, Idriss Deby a sorti du circuit tous ceux que les chambres africaines réclamaient pour les juger au plan local. Pire, selon lui, Idriss Déby devrait répondre à son tour devant les chambres africaines puisqu’il était à l’époque le bras droit de Hissène Habré, c’est pourquoi il parle de procès mal fini.
Enfin, il demande aux peuples africains de prendre leur destin en main et de n’attendre un quelconque messie pour les délivrer de leaders qui ne pensent qu’à s’enrichir et enrichir leurs proches. Il reste convaincu que si les peuples ne le font pas, les générations futures leur en voudront à jamais pour avoir baissé les bras au moment où il fallait combattre ces leaders qui se croient investis d’un pouvoir divin, d’un pouvoir de vie ou de mort sur leurs concitoyens.

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