Ousmane Sonko a déclaré, au pupitre de l’Assemblée nationale, que sur son salaire de député, seuls 1500 francs Cfa sont coupés au titre de l’impôt. Ce, au moment où des fonctionnaires comme les enseignants, percevant 400.000 francs Cfa, sont imposés à hauteur de 70.000 francs Cfa. Ce qu’il a fortement dénoncé.
Le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, devant les députés, n’a pas manqué de lui apporter la réplique. « L’impôt c’est 2 choses : celui qui estime que ce qu’on lui a coupé comme impôt est insuffisant, il peut aller déclarer. Celui qui veut déclarer, nous on va encaisser. Celui qui fait un chèque et vient déclarer aux impôts, nous on va encaisser », a-t-il lancé à son ancien agent.
Sonko : « C’est une déclaration grave, venant du ministre des Finances »
Ce dernier, surpris par ces propos, lui lancera : « C’est grave. C’est une déclaration grave, venant du ministre des Finances. C’est grave », crie Ousmane Sonko qui sera un peu hué par les députés de la majorité.
Puis, le Ministre des Finances d’embrayer : « Les députés, leur statut est réglé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est une question qui revient tout le temps. Mais celui qui pense que le fisc s’est trompé dans son imposition, et ceci n’est pas valable que pour les députés, la loi lui permet de faire un chèque et d’aller payer », lâche-t-il, regardant du côté du leader de la tête de file des patriotes.
Sur la question des remises fiscales évoquée par Ousmane Sonko, Amadou Bâ n’a pas manqué de répondre aussi. Ce, sans manquer de lancer une petite pique à l’ancien inspecteur des impôts : « L’honorable député Ousmane Sonko est revenu sur les remises gracieuses et les critères d’appréciation vous savez que c’est l’article 706 (du Code des impôts) qui le permet. L’article a été même réformé pour plus de rigueur et plus de transparence. Je vois que vous revenez sur les questions fiscales. C’est bien. Je m’en réjouis », lui a-t-il lancé, sourire espiègle aux lèvres.
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