Lieu de mémoire et site historique, le camp de Thiaroye choisi par les autorités de l’État pour recaser les impactés du projet de Train express régional (Ter) fait grincer des dents dans la banlieue dakaroise où des artistes ont pris les devants pour dénoncer ce fait.
« Il y a beaucoup de conspiration entre la France et l’État du Sénégal. Et ce n’est pas normal qu’on puisse effacer cette partie de l’histoire. Ce sont des gens que nous ne devons pas jeter dans l’oubli. Et recaser les impactés du Ter dans le camp, non seulement cela n’honore pas Thiaroye mais cela fait disparaitre l’histoire des tirailleurs sénégalais », martèle le rappeur Matador, lors d’un point de presse tenu par le collectif des impactés du Ter.
« Aujourd’hui, on n’arrête pas d’être victime des infrastructures de l’État. La première, c’est l’autoroute à péage. Aujourd’hui, c’est le Ter. Thiaroye est toujours victime. Et d’ailleurs pour ce projet, nous en profitons pour demander à l’État de mener une campagne de sensibilisation, de sécuriser les populations en mettant des passerelles, mais surtout de penser surtout aux personnes en situation de handicap », indique le porteur de voix, dans les colonnes du Quotidien.