Les nouvelles directives du département de la Sécurité nationale peuvent être consultées sur le site gouvernemental. Le porte-parole de la Maison Blanche affirme qu’il ne s’agit pas d’expulsions de masse. Mais Sean Spicer l’explique, Donald Trump est fidèle à ses promesses de campagne : toute personne en situation irrégulière sur le territoire américain est susceptible d’être reconduite à la frontière.
« Je vous le rappelle, toute personne en situation illégale peut être expulsée à tout moment, et c’est le cas dans tous les pays, a déclaré Sean Spicer. Mais l’objectif du président est que tout individu ayant commis un crime ou qui menace la sécurité publique soit expulsé en priorité. »
La première cible des expulsions sont donc les sans-papiers condamnés, mais l’indulgence pour les autres n’est plus d’actualité. La Maison Blanche estime que les officiers de l’immigration avaient les mains liées par des règles trop strictes. Ils ont désormais le pouvoir d’évaluer le danger posé par toute personne interpellée et d’ordonner l’expulsion immédiate.
Les organisations qui travaillent avec les sans-papiers promettent de combattre ces mesures, mais l’angoisse s’est emparée des communautés étrangères qui craignent les contrôles de routine. Les ambassades ont reçu des consignes gouvernementales pour les prévenir de l’éventuelle expulsion de leurs ressortissants.
Les directives de la police des frontières au sujet des sans-papiers
Les personnes censées être expulsées en priorité restent les sans-papiers condamnés pour un crime ou un délit. Ce qui change toutefois dans la nouvelle directive est qu’une conviction n’est plus nécessaire, une mise en examen peut désormais valoir reconduite à la frontière. De la même manière, un clandestin n’ayant jamais eu affaire à la police ou la justice peut être expulsé, surtout si l’officier en charge de l’interpellation, estime « que l’individu est un risque pour la sécurité nationale ».
Autre petite révolution : jusque-là, les services de l’immigration ciblaient les personnes arrivées dans les deux semaines précédant le contrôle ; ce délai passe à 2 ans. Et si ces contrôles étaient surtout menés dans un rayon de 150 km au-delà des frontières, il faut désormais s’attendre à être appréhendé dans tout le pays.
Enfin, l’objectif est d’accélérer les expulsions. Ceux qui seront pris à la frontière mexicaine pourront être renvoyés dans ce pays quelle que soit leur nationalité. Et personne ne sera relâché, comme c’était le cas jusque-là, en attendant un examen du cas par la justice.