Oumar Diène, secrétaire général de l’association nationale des Imams du Sénégal, remet en cause la décision prise par le chef de l’État hier consistant à rouvrir les lieux de culte. L’invité de la Matinale spéciale Covid-19 d’iRadio de ce mardi, 12 mai, voit venir « des cacophonies difficiles » dans la mise en œuvre.
Dans ce sillage, relève-t-il pour s’en désoler : « Malheureusement, on n’a pas été préparé à cela. » D’autant plus qu’ajoute l’Imam, « on ne dispose pas encore de la logistique pour faire respecter les mesures d’hygiène relatives au lavage des mains. Il ne s’agit pas seulement de masques et d’eau. »
Ces interrogations demeurent : « Est-ce que les maires vont nous assister ? Est-ce que le gouvernement va nous assister ? Ce matin déjà, des fidèles tapaient à la porte pour assister à la prière. Ils ont prié dehors arguant que les Mosquées sont rouvertes. Ils n’ont pas l’information à 100%. Ils s’étonnent même que l’Imam ne soit pas venu. Alors que le top départ n’est pas encore donné. On doit consulter le ministre de l’Intérieur, qui est le ministre du Culte, pour voir comment il va accompagner les Mosquées pour la logistique. »
Selon lui, l’autre souci concerne l’application de la limitation fixée à 12 personnes. « Cela va nous amener des problèmes parce qu’on ne peut pas limiter les fidèles surtout en ce mois béni de ramadan. Seule la place de l’Imam est assurée. »
Relever que malgré cette décision, l’Église maintient la suspension des célébrations à caractère public.
« La concertation devait prévaloir », acquiesce son vis-à-vis, Pr Massamba Mbaye, chef du département de Biologie végétale de la Faculté des Sciences et Techniques