Imam Alioune Badara Ndao de retour parmi les siens à Kaolack après près de trois ans de détention, a reconnu tout le travail abattu par ses proches, les magistrats et ses avocats pour faire éclore la vérité dans l’affaire de terrorisme présumée qui lui a valu une détention. Mais l’imam n’apprécie pas le travail des hommes du commandant Issa Diack et commissaire Diop.
« Je remercie le peuple sénégalais dans son ensemble. Je vois que c’est un pays où les hommes se battent tous les jours pour la vérité. Faire jaillir la vérité, c’est le combat de tous les jours. C’est pour cela que je remercie les imams, oulémas, les chefs religieux, les jeunes et les femmes, mais aussi surtout la presse. J’ai vu combien vous vous êtes battus pour que la vérité éclate », a reconnu imam Ndao qui dit remercier également ses avocats ainsi que le juge qui avait en charge son dossier. « Le dossier était difficile, mais ils n’ont pas cédé. Les magistrats m’ont traité avec respect et dignité du début jusqu’à la fin de mon procès et ils ont dit le Droit. Je prie pour eux afin qu’ils puissent poursuivre leur travail en toute quiétude », prie le réligieu
Par contre Imam Ndao refuse de prier pour la gendarmerie et la police en donnant des leçons de morales aux enqueteurs. « Ce sont eux qui donnent les éléments sur lesquels les juges s’appesantissent pour juger un individu. Ils doivent prendre le temps de vérifier avant de transmettre un dossier. Car la vie est sacrée. On peut bousiller la vie d’une personne à la suite d’une enquête bâclée », met-il en garde.
Pendant le procés le coordonnateur du Pool des avocats de la défense a émis le souhait de faire comparaitre le commissaire Diop et le commandant Issa Diack.
«Nous souhaitons que le Tribunal les entende à titre de simple renseignement car nous avons des questions à leur poser pour éclairer la lanterne du Tribunal», a dit Me Moussa Sow. Selon Me Massokna Kane, ils ont imputé des faits à leurs clients.
Dans l’ordonnance de renvoi du doyen des juges, c’est le montant de 27 300 Fcfa qui a été saisi au domicile de l’imam Ndao, contrairement aux autres sommes annoncées durant l’enquête préliminaire.
En dehors de cet argent, les enquêteurs mentionnent dans le procès-verbal avoir mis la main sur un pistolet de calibre 22, huit cartouches de calibre 12 millimètres, un chargeur vide, des téléphones portables, un document écrit par Am Makhdisse faisant l’apologie du djihadisme ainsi que d’autres objets et documents.
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