À l’occasion de son dernier sommet tenu à Niamey, au Niger, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un ultimatum à la junte militaire malienne pour choisir des civils (un président et un Premier ministre) pour diriger la transition.
Cette position ferme de l’organisation sous régionale agace l’autorité morale du Mouvement du 05 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
L’Imam Mahmoud Dicko trouve cette attitude inamicale envers le Mali.
Cependant, l’Imam de Badalabougou n’est pas d’avis qu’il faut aller vers un bras de fer avec la CEDEAO. « Si la communauté internationale, y compris la CEDEAO pense que la présidence de cette transition doit revenir à des civils, mais qu’on donne ça à des civils. Il faut se conformer pour ne pas s’exposer à des sanctions pas seulement de la CEDEAO, mais de la communauté internationale et de tous les partenaires. Nous avons besoin de cette assistance. Il faut en tenir compte, le Mali n’est pas que Bamako (…) y a beaucoup de maliens intègres, d’une probité morale irréprochable. Il faut chercher, ils sont là », a recommandé le tombeur d’Ibrahim Boubacar Keïta.
L’imam qui donnait une interview à la chaîne Africable ce mercredi 10 septembre, refuse tout de même d’être la perle rare recherchée par le Mali. « Ma vocation, ce n’est pas de diriger un pays », philosophe le religieux pour qui le Mali ne se fera pas sous la transition.
À l’en croire, c’est une période pour baliser la voie aux futurs dirigeants qui auront la lourde tâche de remettre le pays sur pied.
La durée de la transition doit être comprise entre 12 et 18 mois, préconise l’Imam Dicko.