Alors qu’elle n’était qu’une écolière, elle apprend qu’elle était porteuse du VIH Sida. Dans un entretien accordé E Daily, Doreen revient sur cette période douloureuse de sa vie.
Séropositive depuis sa naissance, Doreen Moraa ignorait tout de sa maladie. Et c’est à l’âge de 12 ans qu’elle va apprendre la terrible nouvelle. « Lors d’une de mes nombreuses consultations à l’hôpital, j’ai entendu ma mère parler avec mon médecin. Tout le temps, je me rendais à l’hôpital, mais je ne savais pas exactement ce qui n’allait pas chez moi.
(…). J’ai entendu le médecin demander à ma mère: «Quand avez-vous découvert qu’elle était séropositive?» Je n’ai même pas attendu la réponse de ma mère. J’étais déjà confuse. J’ai compris quand nous avions abordé le sujet de VIH en classe. Quand notre professeur s’est mis à expliquer, c’est comme si je faisais face à une condamnation à mort », a déclaré Doreen Moraa.
Au début, la jeune fille ne voulait pas y croire.
« J’ai été choquée d’entendre la question du médecin à ma mère. Mais après un certain temps, je me suis dit: peut-être ai-je entendu la mauvaise chose. J’ai laissé passer », explique-t-elle.
Mais avec le temps, Doreen Moraa fini par se rendre à l’évidence. « L’année suivante, ma mère est tombée dans le coma. Elle était vraiment malade.
En fait, nous n’avions plus d’espoir. Nous pensions qu’elle allait mourir. Mais, elle a récupéré. Et après avoir complètement recouvré la santé, elle m’a emmenée à l’hôpital, j’ai été testée et le médecin m’a révélé mon statut VIH. Il m’a dit: ’’ Doreen, tu devras prendre des antirétroviraux pour le reste de ta vie’’ », détaille-t-elle.
Âgée aujourd’hui de 24 ans, Doreen Moraa a lancé un message fort au monde entier.
« Le VIH n’est pas une condamnation à mort. Et la guérison du VIH ne se trouve pas dans certains laboratoires en Amérique, en Chine, en Corée ou en Grande-Bretagne », a-t-elle fait savoir.
Source: afrikmag.com