La rupture tant chantée et prônée par Macky Sall est loin d’être une réalité dans le fonctionnement de l’administration sénégalaise. Des personnalités à la retraite continuent de servir et se maintiennent au poste, en toute illégalité.
Depuis quelque temps, s’indigne L’Observateur, une bonne partie de l’administration, surtout relevant du ministère de l’Intérieur, fonctionne dans la parfaite illégalité et pose des actes qui doivent être frappés de nullité absolue. Car, la plupart des directeurs de services ne sont plus habilités à prendre des décisions et/ou agir au nom de l’administration parce qu’étant à la retraite d’après les dispositions réglementaires qui régissent la fonction publique. Et pourtant, bien que frappés par la limite d’âge, certains de ces cadres continuent d’exercer.
Au ministère de l’Intérieur, ils sont six (6) directeurs à être dans le cas. La situation est d’autant plus inquiétante que la majorité des personnalités sont censées appliquer la loi et la faire appliquer. C’est dans les rangs des services relevant de la police que le maintien des retraités au poste est plus courant. Selon le journal, le directeur de l’École nationale de police Demba Sarr, le directeur des passeports et des titres de voyage, le Commissaire Sall, le chef du Comité international de lutte contre la drogue, Mafall Ndiaye, le directeur des Inspections des services de sécurité, Abou Diop, sont tous frappés par la limite d’âge et devrait, en ce moment, faire valoir leurs droits à la retraite.
Outre ces quatre cadres de l’administration de la police qui se maintiennent en service, nos confrères révèle qu’il y a les cas du Directeur de l’Automatisation des fichiers (Daf), Ibrahima Diallo, et du Directeur général des élections (Dge), Omar Top. D’ailleurs, un cas similaire, mais d’une plus grande gravité, avait été dénoncé à la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) où deux (2) des six membres ne remplissent plus les conditions pour garder leur statut de membres.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’administration, car, à en croire L’Obs, si l’on se réfère aux textes et lois, tous les actes qu’ils posent peuvent être considérés comme illégaux. Un phénomène qui laisse penser que la rupture que prône le régime de Macky Sall n’est pas encore une réalité.