Ce sénégalo-américain regrettra encore pour longtemps cette transaction avec le président Yaya Jammeh . En effet, Alhassane Ndoye, c’est son nom voulait vendre deux voitures de luxes (Chevrolet Silverado et une Dodge Ram) à Yaya Jammeh. Selon Freedomnewspaper lu par senego.com, l”homme a été obligé, de laisser les deux bagnoles au palais présidentiel gambien, sans toucher le moindre franc des plus de 115 millions F cfa que devait lui rapporter la vente.
Selon le récit de Alhassane Ndoye à Freedom radio (radio gambienne basée au USA) et repris par je journal en ligne du même groupe, Freedomnewsparer, tout est parti de sa rencontre avec un homme d’affaire gambien à Dakar. Ce dernier lui a fait savoir qu’un proche de Yaya Jammeh, le général Saul Badjie, voulait qu’il amène ses deux voitures en Gambie, afin que le président gambien puisse les acheter. Et le journal d’ajouter que M. Ndoye, sentant une bonne affaire, n’a pas perdu de temps.
Sur place, on lui a demandé d’amener les voitures à l’atelier d’entretien automobile personnel de Jammeh, situé à Kotu, afin que les mécaniciens et les chauffeurs du président les testent.
Après les essais, un agent prétendant parler avec le général Badjie lui a dit que ce dernier n’était pas disponible pour le rencontre ce jour-là. Et qu’il devait aller à son hôtel et attendre que le général soit disponible pour le rencontrer.
Baladé d’autorité en autorité
C’est là qu’allaient commencer ses déboires. Car selon Mr Ndoye, il a fallu des semaines, avant qu’il ne rencontre enfin le général Badjie, grâce à l’intervention d’un officier servant au palais.
Lors de la rencontre, M Ndoye a eu la surprise de sa vie, d’entendre le Général lui dire qu’il n’avait jamais discuté avec quelqu’un pour des voitures que Jammeh voulait acheter. Mieux, l’officier lui a fait comprendre qu’il a été induit en erreur, parce que Jammeh a cessé d’acheter des voitures à des tiers, et ses voitures sont commandées directement aux fabricants.
C’est avec une grosse déception que Ndoye a quitté le bureau du général Badjie et Banjul. C’est par la suite qu’il a fait la connaissance du maire de Bijilo qui lui a mis en rapport avec son frère, agent à la banque centrale de Gambie et par ailleurs ami et ancien collègue du secrétaire général de la présidence Momodu Sabally, qui devrait pouvoir l’aider à rencontre Jammeh et à lui parler de ses voitures.
Présenté à Sabally à qui il a expliqué son problème et le but de sa visite, ce dernier lui a promis de le présenter à jammeh. M. Ndoye de raconter que Sabally lui a demandé d’amener les deux voitures au palais, le lendemain, ce qu’il a fait. Ce jour-là, précise-t-il, il y avait une réception au palais en l’honneur d’hôtes venus de la Turquie. Au cours de la cérémonie, Sabally lui a présenté à Yaya Jammeh, en présence du général Badjie.
« Ni payé, ni autorisé à récupérer » ses voitures déposées à la présidence gambienne
Saisissant l’occasion, il a demandé à Jammeh si M. Sabally l’a informé au sujet de ses voitures, qui étaient en vente. Jammeh a répondu par l’affirmative, tout en lui demandant où étaient les voitures et qu’il allait les voir…
Après avoir quitté la cérémonie, Ndoye a reçu un appel de M. Sabally, qui lui a dit d’amener les voitures au palais, parce que Jammeh voulait les voitures. C’est ce jour-là qu’il cessera de voir ses voitures. Il raconte à Radio freedom qu’il n’a été ni payé ni autorisé à récupérer ses voitures après les avoir amenées au palais.
Sabally limogé et arrêté, soutient que les voitures ont été offertes à Jammeh
Entre temps, Sabally qui servait d’intermédiaire entre Ndoye et Jammeh a été limogé de son poste de secrétaire général de la présidence et mis en prison. Il se trouve que M. Sabally a dit à la NIA après son limogeage et son arrestation que M. Ndoye a fait don des voitures à Jammeh. Le sénégalo-américain a été invité à la NIA, pour confirmer ou infirmer les allégations de Sabally.
Dans sa déclaration à la NIA, qui a été filmé par l’agence, le sénégalo-américain, il a nié le don de voitures à Jammeh. Il a dit qu’il a vendu les voitures à Jammeh pour plus de deux cent mille dollars des États-Unis (plus de 115 millions F cfa). Et que depuis, aucun paiement n’a été fait. C’est pourquoi, il ne pouvait pas donner les papiers des voitures et l’assurance à M. Sabally, qui était l’intermédiaire entre lui et Jammeh. Il n’avait donné qu’un double des clés des deux voitures à Sabally. Ses déclarations sont été confirmées par le maire de Bijilo et son frère qui ont été aussi convoqués à la NIA.
D’ailleurs, Ndoye a été convoqué comme témoin lors du procès de Sabally (lettre ci-dessous) qui avait faussement prétendue que les voitures avaient été offertes au président. C’est ainsi qu’il a quitté Washington pour Banjul pour assister au procès.
Mais après avoir perdu son temps à Banjul, le procès de Sabally a été interrompu par l’État. Mieux, sabally a été ensuite gracié par le président qui le nommera par la suite, directeur général Daily Observer…
Saisine de l’ambassade des Etats-Unis et envoie d’une lettre à Jammeh
C’est la mort dans l’âme que M. Ndoye est retourné aux États-Unis. Il a laissé ses deux voitures au palais présidentiel gambien, sans qu’aucun franc ne lui soit versé. Mais avant de partir, en tant que citoyen américain, il a expliqué sa situation à l’ambassade des États-Unis à Banjul. Sur place, on lui a conseillé d’écrire au Président. Ce qu’il a fait à travers la lettre ci-dessous, datant du 14 mars 2016.
La secrétaire général de la présidence gambienne l’envoie se balader
La réponse que va lui servir le secrétariat général de la présidence gambienne ne lui laissera plus d’espoir d’entre un jour dans ses fonds ou tout au moins, de retrouver ses voitures. Dans une lettre datée du 5 avril (voir lettre ci-dessous), la secrétaire général Fatou Kinneh Jobe qui a pris la place de Sabally, lui a demandé dans un ton menaçant, de cesser d’écrire au bureau du président, et de poser des questions sur des voitures dont le président n’a pas connaissance. Et qu’il devait régler ses problèmes avec M. Sabally et épargner le Président.