Un Sénégalais répondant au nom de Assane Kama a été jugé ce jour devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Âgé de 29 ans, ce boucher de profession a déclaré devant la barre que le policier qui l’a arrêté cherche à se venger de lui car il le bastonnait régulièrement quand ils étaient enfants.
Assane Kama qui a déjà été condamné, il y a quelques années pour offre et cession, connaitra la décision de la justice le 23 Octobre prochain. En effet le tribunal des flagrants délits de Dakar qui a statué sur le dossier de ce boucher a décidé de surseoir sa décision à cette date. Mais déjà, Kama a été plus que clair à la barre. Arrêté avec 800 grammes de chanvre indien, Assane Kama a déclaré ne rien à voir avec cette drogue. Mieux, le prévenu accuse le policier qui l’a coffré de chercher à se venger de lui.
«Je vous assure que je n’ai à voir avec cette drogue. Je suis boucher; je travaille au niveau de «Séras» et je n’ai jamais vendu de la drogue. Le policier qui m’a arrêté est en train de se venger de moi. Quand on était enfants, on habitait le même quartier et je le battais souvent. Quand il est devenu policier, il est venu jusque chez moi pour me faire savoir qu’il va me faire arrêter. Une première fois, il a réussi à me coller un procès pour consommation de chanvre indien, j’avais pris 15 jours. Quand je suis sorti, il a réitéré qu’il va me faire retourner en prison et que cette fois ce sera pour plusieurs années. Je suis même allé voir son supérieur pour le lui dire», s’est défendu le prévenu qui précise qu’il a été arrêté avec les vrais propriétaires du produit prohibé, les sieurs Mouhamed Sangotte et Samba Sow, mais ces derniers ont versé chacun la somme de 250.000 Francs Cfa aux policiers et ont été relaxés.
Prenant ses réquisitoires, le Procureur de la République s’est contenté de demander à ce que la loi soit appliquée. À son tour, l’avocat de la défense a demandé au tribunal de libérer son client au bénéfice du doute arguant que les vrais coupables à savoir Mouhamed Sangotte et Samba Sow ont été libérés parce qu’ils ont corrompu les flics. Finalement après avoir consulté ses assesseurs, le jugea décidé de mettre en délibéré pour le 23 octobre.