Un homme a été condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir mis le feu sur sa propre maison.
C’est une histoire à la fois drôle et graveleuse. Une sorte de tragédie conjugale, qui a eu pour cadre le village de Massa Massa (département de Kédougou au Sénégal) où l’addiction de l’époux au sεxε a failli coûter la vie à l’épouse peu endurante.
«Je ne pouvais plus soutenir le rythme que mon mari m’imposait. Il me forçait à des relations sεxuεlles quotidiennes, de 22 heures à l’aube. Je n’en pouvais plus, puisque nous avons 11 enfants et la journée, je travaillais dur pour subvenir aux besoins de la famille». Devant la barre de la Cour d’Assises de Tambacounda, Madjoula Danfakha, 42 ans, a eu de la peine pour raconter son histoire. Cette horrible histoire de sεxε qui a failli lui coûter la vie. En cause, une énième invite au lit de son mari, qu’elle a énergiquement déclinée. En colère contre son épouse, l’époux a mis le feu à la maison, en commençant par la case où elle se trouvait.
Sa relation avec son mari Koly Keïta, cultivateur âgé de 51 ans, depuis plus de dix ans, est née au village de Massa Massa dans le département de Saraya, région de Kédougou. Et le jour des faits, le mari, de retour de la brousse vers 19 heures, désire avoir une relation sεxuεlle avec son épouse Madjoula Danfakha. Mais cette dernière refuse catégoriquement, ne pouvant plus supporter le rythme de son homme. Ô Sacrilège ! L’époux explose de colère et demande à son épouse de quitter la maison. Au moment où Madjoula Danfakha rangeait ses bagages pour retourner chez ses parents, Koly Keïta, muni d’un briquet, met le feu à la maison, atteignant toutes les chambres, y compris celle où se trouvait sa femme.
Informés d’un incendie survenu au domicile de Koly Keita, les hommes de l’adjudant chef Arouna Diop, commandant la brigade de gendarmerie de Kédougou, opèrent une descente sur les lieux et remarquent que les murs sont complètement atteints par le feu et que l’auteur des faits n’est personne d’autre que le maître des lieux. Koly Keïta est alors arrêté puis conduit dans les locaux de la brigade. Interrogé, le mis en cause n’a éprouvé aucune difficulté à reconnaître les faits. Il justifie son acte par le refus que lui a opposé son épouse lorsqu’il a voulu entretenir avec elle une relation sεxuεlle. Il précise même avoir mis le feu aux cases avec le briquet qu’il détenait.
L’Obs