Une fois hors d’usage, les objets spatiaux ont un lieu dédié pour venir s’écraser sur Terre : un « cimetière » situé au milieu de l’océan Pacifique, loin de tout territoire ou présence humaine, où gisent plus de 250 engins.
Glacial, terriblement isolé du reste du monde et si profond qu’aucune lumière n’y entre ni en sort. Le lieu où les objets spatiaux viennent finir leurs jours a comme un goût de déjà-vu galactique pour ces satellites et vaisseaux ayant été en orbite pendant des années.
Quelque part dans les profondeurs de l’océan Pacifique, le » cimetière des objets spatiaux » compte déjà plus de 260 résidents. C’est là, à 1 500 kilomètres au nord de l’Antarctique et 2 500 kilomètres à l’est des côtes de la Nouvelle-Zélande, que la plupart des objets spatiaux en fin de vie sont programmés pour s’écraser et couler à plus de quatre kilomètres de profondeur.
Cet endroit isolé du monde correspond à un « pole d’inaccessibilité » – aussi appelé » point Nemo », en référence au capitaine du roman de Jules Vernes –, une zone océanique éloignée de toute terre émergée.
De Skylab à la station spatiale Mir, c’est dans cette vaste zone que les ex-stars de l’espace viennent briller une dernière fois.
Le plus vaste cimetière du monde
Dans le cimetière des objets spatiaux, même les vaisseaux les plus célèbres n’ont pas le droit à une tombe en bonne et due forme, pour la simple et bonne raison qu’ils parviennent sur Terre en milliers de morceaux.
Dans une conférence sur le sujet en 2013, Holger Krag, chef du département en charge des débris spatiaux de l’Agence spatiale européenne, a expliqué qu’il s’agit plutôt d’une « vaste zone que d’un point d’atterrissage précis ». « C’est une zone ciblée dans le sud du pacifique », confirme t-il dans un enregistrement sonore de l’événement.