Après l’inhumation, hier à 17 heures, de son fils, mort par noyade le mercredi 27 juillet 2016 dans un bassin de rétention, suite aux inondations qui frappent actuellement la commune de kaffrine et environs, Talla Diop continue de pleurer son enfant qui, la veille, avait décroché son premier diplôme, le Cfee. Récit douloureux d’un papa meurtri dans sa chair.
Au quartier Diameguene Ndiobéne de Kaffrine, à la maison mortuaire de M. Diop, élève en classe de CM2 qui a décroché son certificat de fin d’études élémentaire (Cfee) la veille de sa mort, le temps est suspendu. La tristesse se lit sur tout les visages. Seul le vieux Talla Diop, papa du défunt a pris parole pour rendre hommage à son fils, décédé dans un défectueux bassin de rétention qui contient les eaux des dernières fortes pluies enregistrées dans la commune. « C’était mon deuxième garçon. Il a 14 ans et vient tout juste de décrocher son premier sésame (Cfee), mardi passé veille de sa mort. Il avait des frères et sœurs, mais j’avoue aujourd’hui qu’il n’était pas comme mes autres enfants. C' »tait une personne extraordinaire. Il était très pieux et sa générosité était incommensurable. Depuis le mariage de sa grande sœur, c’est lui qui fait le linge pour sa maman. Et pour preuve, le jour même de sa mort avant d’aller se promener avec ses camarades du quartier vers le bassin pour contempler les eaux de ruissellement, il a fait la lessive pour sa mère qu’il ne quitte presque jamais. Tous les jours même pendant l’année scolaire, il lave tous ses petits frères avant de se rendre à l’école. Pour dire vrai, je n’ai jamais eut l’espoir de le voir grandir un jour comme les enfants de son age. Car il ne cessait de nous impressionner sur tout les plans sa maman et moi. C’est avec beaucoup de peine, de souffrances que j’ai appris la mort de mon enfant. Mon fils n’avait pas l’habitude de sortir du quartier. Ses camarades avec qui il était au moment du drame nous ont souligné qu’il ne s’est mémé pas déshabillé, encore moins se baigner. A leur arrivée sur les lieux, il parait qu’il a juste trébuché sur un vase avant de se retrouver sous les eaux troubles du bassin. Tout ce que je sais, c’est que j’ai perdu un enfant d’une grande importance pour la famille, notamment pour sa maman. Il m’est très difficile de surmonter sa perte, mais comme tout bon musulman, je ne peux désormais que prier pour le repos de son âme.
l’obs