Ce n’est évidemment pas une publication officielle de résultats d’élection ni une prédiction mais une simple analyse découlant des dernières sorties du Président de Rewmi concernant le conflit israélo-palestinien et son dérapage par rapport à la controverse sur la Mecque. Le Président Idrissa Seck a commis beaucoup d’erreurs. Cependant, dans le cadre de cet article, je vais me concentrer sur la partie la plus blasphématoire concernant la Mecque.
La première erreur est l’entêtement du Président Idrissa Seck. Quand un simple croyant musulman, à plus forte raison un imam, oppose à son opinion religieux; un Haram!, et de manière catégorique, il aurait dû avoir plus de retenu à ne pas choquer tout un pays, toute une communauté.
La deuxième erreur est son assertion selon laquelle le nom Macca ne se trouve pas dans le Coran, ce qui constitue une fausseté. Il suffit de se référer à la sourate 48 Al-Fath au verset 24. Certains, ayant reconnu en général son erreur, ont cherché à le disculper dans celle-ci en avançant que Idy parlait de la sourate en question. Ils n’ont qu’à réécouter l’enregistrement. Aucune Ambiguïté !
La troisième erreur est sa traduction étymologique de Bacca par pleurs. En réalité, Bacca est un nom utilisé dans le Coran pour désigner Macca.
La quatrième erreur est de remettre en cause une situation définitivement réglée par le Prophète Mohammed (Sws) en collaboration avec le Seigneur de l’Univers.
La cinquième erreur réside dans sa conclusion quand il dit détenir le secret qu’il ne révèlera que si la paix entre palestiniens et israéliens est signée. A Quel rang, pourrait-il détenir un secret aussi important? Indirectement et peut être involontairement, il était en train de questionner la foi de toute la communauté musulmane. Ne savait-il pas que, la Mecque est mathématiquement le point d’or du monde aussi bien sur le plan de la latitude que la longitude ?
Je ne sais pas quelle mouche l’a piqué. Monsieur Seck était méconnaissable. En effet, voici un résumé préalable de témoignages sur lui « Du point de vue spirituel, Mara est fondamentalement pieux. Sa foi, sa pratique et sa connaissance du Saint Coran sont ancrée en lui. Il puise sa force, son endurance et sa persévérance au plus véridique de sa foi. »
Même par rapport à sa posture, Idy était méconnaissable. Il sautillait et balançait les bras de droite à gauche. Ceci contredisait sa nature d’un tempérament calme, posé et lucide.
Notons que ces cinq erreurs relatées ne concernent que la dernière partie. Pour les autres, je vous réfère à l’intervention de Ouztaz Alioune Sall et au blog de Matar Sarr dans Seneweb. Leurs professionnalismes, leurs clairvoyances et leurs probités, relativement à ces sujets, ne sont plus à démontrer. Macha’Allah ! Que Dieu, le Tout-Puissant, continue à les guider et à les protéger.
D’ailleurs l’appréciation des propos d’Idy ne constitue pas notre sujet mais plutôt leurs conséquences sur les prochaines élections. Notre sujet est l’assertion ;
Idy vient de perdre les futures présidentielles 2019.
Nous nous sommes basés sur la gravité, la sensibilité des propos et l’expansion exponentielle des réactions dont nous avons répertorié certaines présentées ci-dessous.
Sérigne Abdou Aziz Touré a comdamné les propos de Idrissa Seck et demandé à ne pas voter pour le Président de Rewmi.
Le fils de Sérigne Abass Sall s’est engagé à convaincre toutes ses connaissances à ne pas voter pour Idy.
« J’ai pris la décision de ne plus voter pour lui après une longue réflexion. J’étais convaincu qu’Idrissa Seck était l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais après sa sortie inélégante sur l’islam, je ne suis plus de cet avis. C’est dommage et je suis très déçu. » A. Gueye
«Je pense également qu’il avait une chance. Mais là, il s’est empêtré dans un filet, mbaal sanni, qui risque de lui coûter cher. » H. Sow
«Dommage! Il a brûlé toutes ses propres chances de gagner les élections présidentielles 2019. »
De plus les réseaux islamiques du pays et de l’extérieur ont été activés. La contre-attaque du Khalif Général, Sérigne M’Baye Sy a été virulente tout en lançant un appel à la réaction de tous les musulmans. Ce sujet occupera une place de prédilection lors des Houtba des prochains vendredi et du grand jour de Korité. Une grande partie des électeurs auront l’information à partir des condamnations de leur imam.
En provoquant ce débat religieux, Idy a démontré un manque manifeste de réalisme politique. Il risque de passer une grande partie de son temps à se justifier sur cette question plutôt que sur son programme politique. Idy faisait son one man show et n’avait pas eu suffisamment de retenu. Qu’on le veuille ou non
Idy vient de perdre lamentablement les futures présidentielles 2019.
Certains de ces partisans vont s’attaquer à ma personne tout en pointant le fait que ma connaissance du livre saint soit minimale par rapport à celui de monsieur Seck. Et je vous concède volontiers ce point. Ce n’est pas à ce niveau où réside le vrai problème.
N’ayez pas un comportement similaire à celui des Bédouins blâmés par le Prophète Mohamed (Sws) et décrit dans la sourate Fath (Coran ; 48). Ne mettez pas vos intérêts personnels et politiciens avant votre foi. Sauvez, du même coup, votre foi et vos intérêts en disant courageusement la vérité à votre leader et en l’amenant à se repentir.
Certains rétorqueront qu’il s’est déjà repenti. Non ! Ceci n’est pas un repentir pour plusieurs raisons.
Un repentir doit être profondément sincère et non politiquement motivé. Des excuses ne doivent pas être plus ou moins voilées
Un repentir consiste à reconnaitre son erreur. C’est donc un mea culpa. Idy a fait un repentir pour ses paroles déformées par Bamba Ndiaye et Sidy Lamine Niasse. Il ne reconnait pas ses erreurs et fautes que nous avons directement visionnées. Ce n’est pas la crédibilité de Bamba Ndiaye ou Sidy Lamine Niasse qui est en jeu mais sa propre crédibilité.
Un repentir induit un engagement à ne plus commettre la même faute. En effet, quand l’erreur n’est pas clairement reconnue, l’engagement ne peut pas suivre.
Un repentir implique une forme de correction qui peut être une pénalité symbolique. Vous pouvez discrètement demander l’avis d’une personne de référence de votre entourage.
Un vrai repentir clôture le débat. Il ne l’ouvre pas à un rendez-vous dans un mois.
Je suis désolé mais la dernière prestation de Idy n’est pas un repentir par rapport au mal infligé à certains membres de la communauté musulmane.
Oui, Idy vient de perdre les futures présidentielles 2019. Du jamais vu ! Perdre des élections avant les élections !
Le président de Rewmi peut cependant introduire un recours par un repentir sincère et honnête. Un vrai repentir !
Dr Gningue Youssou,
Chair, Mathematics and Computer Science Dep.,
Laurentian University, Canada