S’il y a une faillite sécuritaire dans le pays, Idrissa Seck ne passe pas par quatre chemin pour indexer celui qu’il estime être responsable de cette situation, que ce soit l’insécurité des populations dans le Sud du pays ou encore celle des pêcheurs de Guet-Ndar souvent victimes de la tuerie des garde-côtes mauritaniens. En tournée politique dans la région de Sédhiou (Sud), le leader de Rewmi a sévèrement mis en cause l’instrumentalisation des services de renseignements de l’État, à des fins politiques, par le chef de l’État.
« La responsabilité première du président de la République, rappelle-t-il, est d’assurer la sécurité et la protection de ses populations et de ses concitoyens. Il est incapable de protéger les pêcheurs de Guet-Ndar en Mauritanie, il est incapable d’assurer la sécurité des populations en Casamance et des touristes qui viennent nous rendre visite. Il est incapable de sécuriser les boutiquiers qui sont agressés. Pourquoi le président Sall est incapable d’assurer la protection de ces gens-là ? C’est parce que le minimum de force de sécurité, de renseignement et d’appareil judiciaire qu’il a pour garantir la sécurité des populations, il ne l’utilise pas pour sécuriser les populations, il l’utilise pour agresser et détruire des adversaires politiques », déplore Idrissa Seck.
« Moi-même, partout où je vais, plusieurs voitures de la Bms (Brigade mobile de sûreté : ndlr), des motos, des engins me suivent, alors que leur travail était d’aller vérifier si les forages fonctionnent et de l’informer que les éleveurs et les paysans n’ont pas d’eau. Et ces services-là devraient également lui dire : ‘voilà, au point de collecte pour acheter les semences des paysans, il n’y a personne’. Mais ils sont occupés à épier les opposants, à contrôler leurs moindres faits et gestes », a encore déploré Idrissa Seck dans le quotidien Les Échos de ce vendredi.