En conférence de presse à Thiès, le leader du parti Rewmi Idrissa Seck a fait un bilan du référendum qui en plus d’être impopulaire, consacre une baisse de l’électorat de Macky Sall dira-t-il. « La très vieille démocratie sénégalaise, qui est le bien le plus précieux de ce pays, ne sort pas grandie de cette élection, à cause de la manière dont le Régime de Macky a mené et géré ce référendum.
Malgré toutes ces manipulations et irrégularités, le Président et son clan ont connu l’échec le plus retentissant de toute l’histoire référendaire du Sénégal depuis l’indépendance. Cherchant laborieusement une majorité simple, il reconnaît avoir divisé son pays en deux camps, rompant la belle série d’unité que les référendums ont toujours connu de Senghor à Wade », fera t-il savoir.
Avec Macky Sall, au regard des chiffres annoncés par les tendances les plus optimistes, « 2 électeurs sur 3 ne se sont pas déplacés et le Oui se glorifie d’avoir seulement un votant sur 2 », ajoute-t-il.
D’ailleurs, selon le Président du Conseil départemental de Thiès, en mars 2012, 1.909.244 électeurs ont voté pour Macky Sall au deuxième tour de l’élection présidentielle. « En mars 2016, 710 000 d’entre eux lui ont tourné le dos. Seulement 1.200.000 semblent lui avoir dit Oui ».
Ce qui fera dire à Idy qu’en seulement 4 ans d’exercice du pouvoir, son électorat s’érode de moitié.
« C’est sur cela qu’il doit méditer. Les raisons de cette érosion sont connues de tous. A son incompétence et son déshonneur, il veut maintenant ajouter les habits d’un tyran allergique à toute contestation ou opposition sérieuse ».
Et d’Idy d’attaquer le Président de la République qu’il accuse d’avoir conçu un plan pour tenter d’effacer ses opposants les plus sérieux du jeu politique sénégalais.
« Mais cette œuvre est rendue vaine et vouée à l’échec par la détermination de ces leaders à agir au service de leur peuple, par devoir et engagement patriotique ».
La loi constitutionnelle votée dans de telles conditions, avec une aussi faible participation des citoyens, finira-t-il par dire, et à une majorité aussi étriquée, « est peut-être légale, mais elle n’est point légitime, car la Constitution, qui est le contrat de base de la société, doit toujours recueillir le consensus absolu ou à tout le moins, le plus large possible… »