L’ancien Premier ministre Idrissa Seck persiste et signe. Le Président Macky Sall et Me Abdoulaye Wade ont fait un deal sur le dos des Sénégalais.
Interpellé dans un entretien accordé à Seneweb, repris par Le Populaire, sur la possible libération de Karim Wade évoquée par le Président Macky Sall, Idrissa Seck déclare : « Humainement, on ne peut pas refuser la sortie de prison de quelqu’un. Surtout quelqu’un dont le père vient de fêter ses 90 ans, quelqu’un qui est séparé de ses enfants, dont la mère est décédée. De ce point de vue, on ne peut que s’en réjouir ». Par contre, il dit condamner « l’instrumentalisation » du système judiciaire sénégalais. « On ne peut pas nous faire croire que quelqu’un a volé des milliards et se lever un bon jour pour dealer sur le dos de la population, fabriquer de faux prétextes et ensuite le libérer. C’est ce que je condamne », martèle-t-il.
Justifiant de nouveau son absence aux concertations du 28 mai dernier, le leader de Rewmi affirme : « Je ne peux pas participer à un dialogue où on n’évoque pas des questions d’intérêt national, mais de deal, de rapprochement et de libération de prisonniers politiques. Le jour où on parlera de l’éducation qui se meurt, de notre diplomatie qui est en train de s’effriter, de la santé qui est bancale…, je répondrai à cet appel ».
Sur sa lancée, Idrissa Seck dit ne pas en vouloir au parti de Me Wade d’avoir participé au dialogue national, arguant que « le Pds a rejoint Macky Sall depuis longtemps ». Pour lui, « il revient maintenant aux militants d’en tirer toutes les conséquences ».