Idrissa Seck, nouveau président du Conseil Economique Social et Environnemental. C’est la surprise générale après la lecture du décret nominatif du nouveau gouvernement. Le leader du parti Rewmi n’a pas tardé à réagir.
À peine deux heures après sa nomination, Idrissa Seck a fait face à la presse, dans sa maison sise au point E, pour livrer ses motivations. Annoncé à 18h, c’est finalement 8 minutes plus tard que le successeur d’Aminata Touré fera son apparition, tout de blanc vêtu, le visage bien couvert par un masque.
Sans perdre de temps, il déroule et explique les raisons pour lesquelles il a accepté de cheminer avec le président de la République, Macky Sall. « Après plusieurs mois d’échanges dans le cadre du dialogue national comme au cours de plusieurs rencontres en tête à tête avec le président, après une analyse lucide et sereine du contexte international africain et sous régional et national, la nécessité nous est clairement apparue de répondre positivement à l’appel du président de la République pour une union de l’ensemble des forces vives de la nation pour mieux faire face aux défis du moment », a déclaré Idrissa Seck.
Selon lui, des intelligences lui avaient demandé de choisir un autre chemin, celui d’une opposition radicale en utilisant les interrogations et les inquiétudes des populations nées du contexte de la crise pour fragiliser le régime en place et en tirer profit mais, soutient-il : « je n’ai pas choisi ce chemin ».
Il poursuit : « J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser le pays. Nous avons fait le choix responsable de répondre positivement à l’appel du président d’unir l’ensemble des forces vives de la Nation. Ce n’était pas facile mais nous y sommes arrivés », a déclaré Idrissa Seck indiquant que tout le monde doit s’impliquer dans la politique de l’Etat pour sortir le Sénégal de la crise dans laquelle il se trouve. « Ce sont des sacrifices qu’il faut faire. Ce n’était pas évident de prendre cette décision parce que certains n’étaient pas d’accord mais c’est un devoir que je dois rendre à mon pays. « On a politiquement annoncé ma mort à plusieurs reprises mais je suis toujours vivant donc, cela ne me fait rien », a dit Idrissa Seck qui n’a pas manqué de rendre hommage au Professeur Iba Der Thiam, décédé hier samedi, 30 octobre, des suites d’une courte maladie.