Idrissa Seck et Karim Wade sont les vrais challengers pour Macky Sall en 2019. Le comportement du régime en place vis-à-vis de ces deux responsables politiques en dit long sur leur importance dans l’échiquier politique actuel. Karim Wade est le candidat désigné du PDS et Idrissa Seck est le candidat naturel du Rewmi…Si pour le premier cité la tâche semble ardue, pour le second, la route pour le Palais est parsemé d’embûches et de coups bas politiques.
Idrissa Seck
Quand ce leader politique ouvre la bouche, c’est l’état dans tous ses démembrements qui tremble. Du petit DG au président de la république, tous ouvrent les vannes des ripostes salées et ordurières à l’encontre du président du REWMI. Il reste à ce jour le seul homme politique à abattre. Idrissa Seck patauge dans les eaux boueuses de la politique depuis 2004 lorsqu’il a été défenestré par Wade assisté dans cette œuvre par un certain Macky Sall qui est aujourd’hui le président de la république du Sénégal. Et Idy est sorti de l’adversité avec Me Abdoulaye Wade pour affronter le successeur de ce dernier. Comme si les régimes successifs avaient un ennemi en la personne d’Idrissa Seck. Ce dernier dérange par son verbe et ses moyens…Pour le régime, il trône à la tête de plusieurs milliards FCFA acquis « illégalement » lorsqu’il était le super puissant dircab de Wade entre 2002 et 2004. Et le palais a peur d’Idrissa Seck qui reste le candidat le plus sérieux capable de détrôner l’actuel président.
Karim Wade
Désigné candidat du principal parti d’opposition, le PDS, pour la défunte présidentielle de 2017, Karim Wade dont le nom renvoie toujours à la dangereuse « dévolution monarchique » qui a fait soulever tout un peuple le 23 juin 2011, est le politicien le plus présent dans l’arène politique bien qu’il soit en prison depuis 3 ans. L’actuel président de la république a ressuscité une loi dormante pour mettre fin aux ambitions présidentielles de Karim Wade. La Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) créée pour traquer les dirigeants de l’ancien régime, a condamné Karim Wade à 6 ans d’emprisonnement assorti d’une amende record jamais vu en Afrique de l’Ouest de 138 milliards FCFA. Mais le candidat du PDS (tant que son père vit) à la prochaine présidentielle de 2019 n’a aucune chance de se voir élargir de prison pour battre campagne. Sa peine de privation prendra fin en 2019, mais après la présidentielle. Karim sortira de prison en avril 2019 alors que l’élection présidentielle a lieu deux mois plutôt, en février 2019. Et même s’il sortait de prison avant la date de février 2019, il devra tout de même payer 138 milliards CFA avant de recouvrir tous ses droits civiques…
Mobel Sirah Ba pour xibaaru.com