«Il est aisé de s’accrocher à ses stéréotypes et ses idées préconçues, on se sent ainsi rassuré dans sa propre ignorance » (Michelle Obama). D’autre part, « l’équité naturelle demande que le degré de preuve soit proportionné à la grandeur de l’accusation » (Montesquieu).
1. Nous ne reviendrons pas, sur les diatribes de Monsieur Tounkara, contre Idrissa Seck. Sur la même question, il est pourtant important de relever, qu’en 2015, Moubarack Lô donnait l’information selon laquelle « Idrissa Seck a fait la même école que moi. Nous avons déjà ce trait commun, c’est l’école des sciences politiques de Paris, l’institut d’étude politique ». Cette déclaration serait de complaisance, parce que fausse ; car, lui seul (Monsieur Tounkara) détient la vérité, mais dans son égarement, il n’apporte le moindre début de preuve. Sans doute, parce qu’il sait comme Georges Bernanos, que dans une société comme la nôtre « un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités ». S’appropriant inconsciemment cette phrase, il a pu constater, qu’assez souvent, ce qui est dit est pris, ou considéré comme vérité, surtout lorsque qu’il est l’œuvre d’une personne médiatique et, de surcroit d’une personne intellectuelle.
2. Dans une telle situation, une précision est toujours bonne à apporter, comme l’ont fait, certains de mes camarades de Rewmi (Thierno Bocoum, Moustapha Dramé, Chérif Benamar Ndiaye et tant d’autres). Mais face à un détracteur, un falsificateur ou un calomniateur, les preuves les plus palpables ou, les moins réfutables seront toujours réfutées, minimisées ou, niées simplement pour diaboliser ou, pour mettre à l’index.
3. Bien volontiers, nous concédons, la riposte, aux délires accusateurs de Monsieur Tounkara, pouvait ne pas prendre pareille proportion ou, tonalité. Toutefois, ne pas réagir à la hauteur de l’interpellation ou, de l’accusation pourrait être interprété ou, considéré comme une acceptation implicite d’une certaine vérité absolue, ouvrant la voie, à toutes les voix interprétatives. Selon nous, de telles sottises doivent être circonscrites, dès leurs naissances, pour ne pas accréditer ou, donner raison à l’idée selon laquelle « plus le mensonge est gros, plus il passe » (Joseph Goebbels), pour créer ou, faire vivre une once de croyance.
4. Chagrinés et, peinés de constater que Monsieur Tounkara qui se réclame de la caste des intellectuels, ait eu une attitude ou démarche très en dehors de la doctrine de ceux-ci, qui veut que rien ne soit dit, ou avancé sans être fondé sur des faits prouvés et/ou prouvables. D’où, pour avoir agi avec autant de légèreté et, pris beaucoup de liberté avec la rigueur, fondement de la déontologie des intellectuels, il se trouve en rupture de ban avec cette société et, de surcroit discrédité. Car, il n’est pas sans savoir, que tout intellectuel se doit d’être rigoureux dans son analyse, dans ses dires, dans ses idées, dans ses déclarations, et dans ses publication
5. A l’ opposé de Romain Rolland pour qui « le métier des intellectuels est de chercher la vérité au milieu de l’erreur ». Monsieur Tounkara veut faire du mensonge la vérité, en cherchant sciemment à induire en erreur la plupart d’entre nous. Comme, « il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes » (Jacques Prévert), par la pensée et, par la plume, dans le cadre du débat intellectuel, sans nous laisser distraire de quelque manière, en bouclier nous serons activement présents. Pour notre leader (Idrissa Seck), et pour notre Parti (Rewmi), d’autant que, l’éthique, les croyances, ou les valeurs des autres ne sont en rien supérieures aux nôtres.
6. Sincèrement, nous pouvons pardonner son ignorance, cependant, nous condamnons son entêtement savamment cultivé dans un pseudo ignorance, seulement pour préjudicier. L’honnêteté intellectuelle commande ou recommande, d’être réservé, ou mesuré voire totalement aphone d’un fait, d’un acte ou d’une situation dont on n’est pas sûr ou, dont on est peu renseigné. Cette même rigueur que s’assigne tout intellectuel, voudrait aussi, que toute information avancée soit vérifiée ou recoupée. Etant donné que, tout argument ou, tout propos avancé doit s’appuyer sur des situations, des actes ou des faits avérés. Cela n’est point le souci de Monsieur Tounkara, comme il semble faire fi de la doctrine de la caste des intellectuels.
7. « Faire preuve de modestie est toujours un exercice salutaire » (Alain Juppé), surtout pour un intellectuel. Mais, pire qu’un roquet en liberté, il s’est emporté dans des rêveries mensongères, en voulant faire de son ignorance un dogme de la vérité. En cherchant à travestir très malhonnêtement et très maladroitement celle-ci (la vérité), pour ne s’appuyer sur aucune preuve pour étayer ses accusations. Pourtant, « le pire mensonge est de se mentir à soi-même » (Marc Levy), peu importe, dès lors que l’essentiel de son message dont l’objectif est de salir, de discréditer, ou de calomnier, est passé. Mais, comme dit Anatole France « l’ignorance fait notre tranquillité ; le mensonge, notre félicité ».
Daouda NDIAYE
Juriste/Analyste politique
Article dédié à Saliou MBENGUE