Olivier Létang retrouve le PSG. L’ancien directeur sportif du club de la capitale, désormais président de Rennes, est revenu sur son passage à Paris et notamment la cohabitation de joueurs comme Zlatan Ibrahimovic avec l’institution parisienne.
Au moment de citer un souvenir de ses années au PSG, Olivier Létang retient le 2-2 contre Chelsea, le 11 mars 2015 en huitième de finale retour de Ligue des champions (1-1 à l’aller). « Chelsea est un épouvantail en Europe, gagne tous ses matches pendant que nous, nous sommes mal », se remémore l’ancien directeur sportif du club de la capitale, qui a démissionné de son poste en mars dernier, dans un entretien à Ouest-France. C’est dans le costume de président délégué et manager général du Stade rennais que Létang s’apprête à retrouver son ancien club, ce samedi (18e journée de Ligue 1).
Son arrivée à Paris en 2012, en tant qu’adjoint de Leonardo et dans le sillage de QSI, a coïncidé avec la métamorphose du PSG. Le duo s’est attelé à « changer les mentalités » et « le fonctionnement » de l’entité avec le souci de placer l’institution au-dessus. Pas une mince affaire au moment de recruter des joueurs de premier plan, dont Zlatan Ibrahimovic. « Je l’adore, on a une très bonne relation, mais quand je suis arrivé il y avait Zlatan au-dessus du club, a lâché l’ancien joueur professionnel. L’idée, ça a été de remettre le club au-dessus de Zlatan, de construire une institution très solide. C’était important… Mais ça, les grands joueurs le savent, ils ne sont pas fous. Ils savent que le club est plus important et ils le respectent sans problème ».
Le Suédois, devenu meilleur buteur de l’histoire du club (156 buts entre 2012 et 2016), s’est permis à plusieurs reprises de nier l’histoire du PSG. « Avant, à Paris, le public n’avait rien », a-t-il lâché en octobre 2015 avant de récidiver quelques mois plus tard: « Sans manquer de respect à personne, le PSG est né quand le Qatar est arrivé, il y a trois ans et demi ». Au-delà de l’aspect provocateur, Létang a tenté de renverser cette opinion. « L’idée, à Paris, était de construire vite le club mais en gardant l’institution », a-t-il résumé. Pour cela, il s’est inspiré de l’étranger. « On a rencontré des clubs qui sont des institutions fortes, a-t-il poursuivi. Je suis allé voir Carlo (Ancelotti, ndlr) au Bayern Munich, l’institution est très forte. Au Real Madrid, pareil. Personne ne dépasse l’institution ».