Ibou Sow Ardo, président des Jeunes Transitaires Sénégalais vide son sac et fait d’effarantes révélations sur la Douane

C’est connu : la douane Sénégalaise, en assurant la surveillance des échanges extérieurs, assure également une mission de protection de l’économie nationale. Pour cela, les marchandises qui franchissent la frontière sont assujetties à des droits et taxes dont les taux sont modulés de manière à rendre les produits locaux compétitifs.

La Douane veille également au respect des pratiques commerciales loyales (lutte contre le dumping).

« Bref, nos gabelous contribuent au dynamisme de l’activité économique nationale en facilitant les échanges. Il s’agit de faire bénéficier aux opérateurs économiques des avantages liés aux régimes douaniers économiques ou aux régimes particuliers. Autant de fait d’armes à l’actif de nos vaillants « soldats de l’économie » qu’apprécie à sa juste valeur le célèbre transitaire Ibou Sow plus connu sous le sobriquet de ARDO.

« Le hic à l’en croire n’en demeure pas moins, un certain nombre de tracasseries que les transitaires endurent au quotidien particulièrement au niveau du dédouanement des véhicules dont, faut-il le rappeler, seuls les bureaux de douane compétents pour le dédouanement des véhicules importés au Sénégal sont ceux de Dakar-Port Nord et de Dakar-Port Sud.

Soit dit en passant, dans des cas exceptionnels (véhicules dédouanés en apurement de régimes suspensifs au niveau des grandes entreprises basées dans les régions, véhicules accidentés, en épave et / ou totalement immobilisés, par exemple), les bureaux de douane régionaux peuvent être autorisés à procéder au dédouanement ».

Invité à être explicite, Ibou Sow Ardo dira d’emblée, sur senego, qu’il s’agit de tirer la sonnette d’alarme.

« C’est un cri du cœur à l’attention d’abord de Monsieur le président de la République, SEM Macky Sall, qui abat un travail colossal en faveur surtout des jeunes, des travailleurs, notamment des couches les plus démunies. D’ailleurs, c’est le Président lui-même qui a déclaré à haute et intelligible voix qu’il veut faire de l’exercice 2018, une année sociale, dédiée aux jeunes et si l’on ne se fie qu’aux statistiques relevant de la conduite de la politique sociale initiée par le Président de la République, sans nul doute, Macky Sall est aujourd’hui, six ans après son accession au pouvoir, à un niveau de performance jamais atteint par l’un de ses trois prédécesseurs qui ont été à la tête du pays de 1960 à 2012.
Des avancées qui ont directement et positivement impacté la condition de la femme, de l’enfant, et du travailleur, pour ne pas dire les couches les plus vulnérables de la société sénégalaise ».

Ardo de renchérir pour laisser entendre : « malheureusement, nous jeunes transitaires qui œuvrons dans ce sens, c’est à dire apporter au jour le jour notre pierre à l’édifice d’un Sénégal émergent sommes confrontés à d’énormes difficultés sur le dédouanement des véhicules et des conteneurs. L’on note ici au Port une augmentation vertigineuse, inopportune et inexplicable des droits et taxes. Je vous dis, et il vous est loisible de venir vérifier vous-même au Port, la tarification sur l’enlèvement et le dédouanement des véhicules est passée du simple au double. Ce, au profit de quelques douaniers qui sont entrain de saboter le programme de l’année social tant prôné par le Président Macky Sall. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les importations ont chuté de plus de 35% .

A ce rythme, nous travaillons à vau-l’eau et cela a, naturellement, des incidences sur l’économie et nous nous demandons si le Président est au courant de tout ce qui se passe notamment dans notre secteur. Certains acteurs de notre secteur chuchotent même que l’actuel Directeur Général divise la douane en deux partie et qu’il n’aurait confiance qu’en quelques agents brevetés au niveau de mole 8.Avéré ou pas, je n’en suis pas certain.

Qui plus, il me revient qu’un chef de brigade répondant au nom de Sangharé ferait la pluie et le beau temps au détriment de ses supérieurs hiérarchiques.

La diaspora, un maillon fort de la politique de développement économique et social du Sénégal, importateur des véhicules entre autres n’est pas, du tout alors content à cause de quelques gabelous allusion faite aux tracas douaniers. Or, nos compatriotes établis un peu partout dans le monde font rentrer 950 milliards de francs CFA dans l’économie du pays. Leur mécontentement, du moins de bon nombre d’entre eux n’est pas pour arranger les choses surtout la réélection du Président Macky Sall, qui nous tient à cœur, nous transitaires inconditionnels du chef de l’Etat.

Fort heureusement, le ministre de l’économie et des finances, qui est un fidèle lieutenant du Pr Sall, l’a bien compris. Je veux dire par là qu’Amadou Ba n’est pas sans savoir au même titre que le Président que la diaspora Sénégalaise reste le principal bailleur de fonds du Sénégal. Le gouvernement du Sénégal qui a compris l’impact de la diaspora ne doit pas oublier qu’il est impossible d’avoir une politique économique crédible et viable sans la prise en compte de la diaspora. Autant revoir la copie au niveau de la tarification douanière. Je ne pêche pas pour ma chapelle. Loin de là.

Ce que j’avance est un secret de polichinelle et en tant que leader des transitaires je suis tenu de tirer sur la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard. C’est parce que nous rencontrons des difficultés insurmontables que nous autres transitaires du port de Dakar tenons à faire entendre nos voix par mon entremise. Bon nombre d’acteurs du Port sont des militants de l’Apr mais ils ne comprennent pas pourquoi l’Etat leur crée des difficultés lorsqu’ils veulent enlever leurs marchandises, surtout lorsqu’il s’agit de véhicules et de conteneurs.

Il faut préciser que, nous, les contestataires évoluons dans le secteur informel mais travaillons systématiquement tous pour le formel dont nous sommes en quelque sorte des courtiers. Nous sommes, pour ceux qui l’ignorent encore, en mesure de présenter des déclarations pour des clients sénégalais d’Italie ou d’Espagne ou des Usa pour ne citer que ses pays. Sauf que nous sommes confrontés à d’énormes difficultés au moment où certaines sociétés agréées, pour ne pas dire la quasi totalité sont les plus remarquables en fausses déclarations mais n’aiment pas les « petits dossiers » comme l’importation de véhicules ou de containers de groupage. En un mot, nous autres transitaires de l’informel souhaitons que le chef de l’Etat en personne, ou alors le Premier ministre ou le ministre des finances sinon le Directeur de la Douane interviennent. C’est un cri du cœur que nous lançons via Senego. « 

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