L’affaire fait grand bruit depuis, hier dimanche, 31 mars, suite à l’abattage d’un hippopotame à Kédougou. François, le garde-chasseur, qui a tiré sur l’animal, se dédouane. « Cela ne me plait pas, réagit-il, contacté par iRadio. Pour moi, c’est désolant parce que c’est un animal protégé. » Mais s’empresse-t-il d’ajouter, il a agi « sur ordre » des autorités notamment du gouverneur de la région et du responsable des Eaux et Forêts pour « la sauvegarde des populations, qui étaient soulagées. »
Indigné, Me Bamba Cissé demande l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire. « Ce que les gens oublient c’est que ces espèces jouent un rôle dans l’établissement de l’écosystème notamment dans la lutte contre les changements climatiques et si l’hippopotame a été chassé de son milieu naturel au point qu’il a voulu chercher secours chez les hommes, il est quand même scandaleux de voir l’animal abattu avec des rires aux éclats, ce qui me semble extrêmement choquant. C’est pourquoi d’ailleurs, j’ai demandé l’ouverture d’une enquête pour que ces faits soient élucidés parce que ce sont des faits justiciables du Code de la chasse qui prévoit une peine d’un (1) à cinq (5) ans », peste l’avocat. Qui poursuit : « S’il (animal) a pu constituer un danger pour la population, c’est qu’il a pu sortir de son milieu naturel mais il y avait des mécanismes pour l’immobiliser afin de le neutraliser. »