Le Liberia fait partie des très mauvais élèves en matière de scolarisation des filles. Un rapport publié en mars par l’Unesco a montré par exemple qu’en 2014, 63% des jeunes filles en âge d’aller en primaire n’étaient pas scolarisées, mettant le pays à l’avant-dernière place du classement mondial, derrière le Soudan du Sud.
Cette Fragilité du système scolaire heritée de la guerre civile a été accentuée par Ebola. A cause de l’épidémie, les 5 000 écoles du Libéria avaient notamment fermé pendant sept mois. Mais aujourd’hui, la situation est complètement différente. L’école NV Massaquoï de Monrovia, la capitale, compte 1 130 élèves dont une majorité de filles.
Ebola : un mauvais souvenir
« Depuis la fin de la crise, il y a eu beaucoup de progrès, déclare Blamo MBlamo, le vice-président des affaires étudiantes, qui se dit très satisfait. Les élèves avaient hâte de revenir. Le gouvernement a fait des efforts et grâce à l’aide de donateurs, il a notamment lancé un programme pour améliorer l’assiduité des filles ».
Dans son école, une ONG partenaire va prendre le relais et assurer le suivi de ce projet. « Donc les filles sont sans cesse encouragées à
revenir, poursuit Blamo MBlamo. J’espère que La visite de Micelle Obama aidera le mouvement. En tout cas, aujourd’hui, je suis très heureux de voir cela
».En juillet 2013, NV Massaquoi avait été transformée en centre d’isolement pour malades. Le site avait alors été attaqué par des riverains armés, entraînant la mise en quarantaine de tout le quartier et des émeutes. Pour Blamo MBlamo, cette époque n’est aujour’hui plus qu’un mauvais souvenir.
Après le Liberia, Michelle Obama poursuivra les 27 et 28 juin au Maroc avant de se rendre en Espagne, dernière étape de sa tournée.