« Le journalisme est le traitement de l’information, depuis sa collecte jusqu’à sa diffusion. Il suppose que le journaliste cherche des informations susceptibles d’intéresser le public, les trient, les répertorient, les analysent, les interprètent au besoin pour une meilleure compréhension, les classent et les diffusent. Lesdites informations doivent être vraies » (source, nouvel observateur : 21 avril 2008)
Le métier de journaliste est bien galvaudé aujourd’hui sous nos « tristes tropiques »; n’importe qui peut s’improviser journaliste comme on s’improvise marchand de « café Touba ».
Ce journaliste est généralement un journaliste alimentaire, maître chanteur parfois et écrit dans un charabia que lui seul comprend.
Il est urgent que les journalistes (ils ne sont pas les seuls) assainissent leur profession à travers leurs organes de contrôle et de régulation. Aucun reflexe corporatiste ne peut justifier une quelconque solidarité avec cette engeance.
Ceci dit, il existe d’excellents journalistes dans notre presse écrite et audiovisuelle, dans la presse en ligne –il faut mentionner Dakar actu pour la qualité de ses articles et le filtre qu’il fait des réactions, en refusant toute injure- . Ce sont là des journalistes de haute facture et de haut lignage qui n’ont rien à envier aux journalistes occidentaux et ils sont relativement nombreux. Ne pouvant pas les citer tous sans en omettre (mentionnons quand même Mame Less Camara et Babacar Touré), je souhaite aujourd’hui parler particulièrement de El hadj Assane Gueye de RFM. J’en parle d’autant plus volontiers que je ne le connais pas personnellement.
Ecouter El hadj assane est un ravissement pour moi. Ses éditos montrent un journaliste à la culture vaste qui s’exprime modestement et humblement. Je ne l’ai jamais entendu se poser en donneur de leçons ou essayer de piéger ses invités.
Quand il interviewe un invité, il ne s’en laisse pas conter ; il arrive d’ailleurs que l’intervieweur en connaisse plus que l’interviewé.
Parce qu’en plus de sa culture politique incontestable on sent qu’il apporte à la préparation de l’émission un grand soin.
Il rappelle avec pertinence ce qu’est la démocratie, son fonctionnement, son rôle et sa finalité, contribuant ainsi à l’émergence de la citoyenneté chez ses auditeurs.
L’autre fait marquant chez El hadj Assane, c’est sa grande courtoisie et son invite permanente à la paix, au dialogue, dans le respect des uns et des autres.
Il montre admirablement, et à chaque fois, que la démocratie a un outil : le débat contradictoire sans concession mais sans injure, ni violence verbale (la violence est toujours l’expression d’une faiblesse), la démocratie a un outil donc, mais aussi une finalité : le consensus. Il ne faut pas confondre la finalité et le moyen.
Ecouter les journaux d’El hadj Assane est plus qu’un plaisir, c’est un enchantement. Il parle dans une langue précise, d’une voix posée, infos dont on sent qu’elles ont été vérifiées, recoupées par sa rédaction.
Et puis sa langue ! Oh quelle belle langue, quelle maîtrise, quelle précision. Le wolof de El hadj Assane fait aimer le wolof et n’a rien à envier aux langues romaines ; son wolof nous change d’un autre wolof qui est une traduction laborieuse du français, dont le sens est obscur si on ne comprend pas soi-même le français.
Je tenais à dire cela, car si on est prêt à critiquer nos journalistes véreux on ne dit rien de nos professionnels qu’il faut encourager et féliciter. Quant à moi je récidiverai.
Pour paraphraser le Che, créer deux, trois, de nombreux El hadj Assane, voilà le mot d’ordre.
Ce journaliste est généralement un journaliste alimentaire, maître chanteur parfois et écrit dans un charabia que lui seul comprend.
Il est urgent que les journalistes (ils ne sont pas les seuls) assainissent leur profession à travers leurs organes de contrôle et de régulation. Aucun reflexe corporatiste ne peut justifier une quelconque solidarité avec cette engeance.
Ceci dit, il existe d’excellents journalistes dans notre presse écrite et audiovisuelle, dans la presse en ligne –il faut mentionner Dakar actu pour la qualité de ses articles et le filtre qu’il fait des réactions, en refusant toute injure- . Ce sont là des journalistes de haute facture et de haut lignage qui n’ont rien à envier aux journalistes occidentaux et ils sont relativement nombreux. Ne pouvant pas les citer tous sans en omettre (mentionnons quand même Mame Less Camara et Babacar Touré), je souhaite aujourd’hui parler particulièrement de El hadj Assane Gueye de RFM. J’en parle d’autant plus volontiers que je ne le connais pas personnellement.
Ecouter El hadj assane est un ravissement pour moi. Ses éditos montrent un journaliste à la culture vaste qui s’exprime modestement et humblement. Je ne l’ai jamais entendu se poser en donneur de leçons ou essayer de piéger ses invités.
Quand il interviewe un invité, il ne s’en laisse pas conter ; il arrive d’ailleurs que l’intervieweur en connaisse plus que l’interviewé.
Parce qu’en plus de sa culture politique incontestable on sent qu’il apporte à la préparation de l’émission un grand soin.
Il rappelle avec pertinence ce qu’est la démocratie, son fonctionnement, son rôle et sa finalité, contribuant ainsi à l’émergence de la citoyenneté chez ses auditeurs.
L’autre fait marquant chez El hadj Assane, c’est sa grande courtoisie et son invite permanente à la paix, au dialogue, dans le respect des uns et des autres.
Il montre admirablement, et à chaque fois, que la démocratie a un outil : le débat contradictoire sans concession mais sans injure, ni violence verbale (la violence est toujours l’expression d’une faiblesse), la démocratie a un outil donc, mais aussi une finalité : le consensus. Il ne faut pas confondre la finalité et le moyen.
Ecouter les journaux d’El hadj Assane est plus qu’un plaisir, c’est un enchantement. Il parle dans une langue précise, d’une voix posée, infos dont on sent qu’elles ont été vérifiées, recoupées par sa rédaction.
Et puis sa langue ! Oh quelle belle langue, quelle maîtrise, quelle précision. Le wolof de El hadj Assane fait aimer le wolof et n’a rien à envier aux langues romaines ; son wolof nous change d’un autre wolof qui est une traduction laborieuse du français, dont le sens est obscur si on ne comprend pas soi-même le français.
Je tenais à dire cela, car si on est prêt à critiquer nos journalistes véreux on ne dit rien de nos professionnels qu’il faut encourager et féliciter. Quant à moi je récidiverai.
Pour paraphraser le Che, créer deux, trois, de nombreux El hadj Assane, voilà le mot d’ordre.
El hadj Assane, seydi Gueye.
Professeur Hamidou Dia