Pendant les vacances, la plupart des enfants partent en colonie, d’autres à la plage pour se baigner. Dans les années 70, 80 et 90, après la fermeture des classes, les élèves partaient dans les Daaras pour apprendre le Coran.
De plus en plus, on constate une floraison d’émissions enfantines dans les télévisions axées généralement sur la musique et la danse. Certes, ce genre de divertissement est bon pour l’esprit des enfants qui ont travaillé dur durant toute une année scolaire, cela leur permet d’évacuer le stress, l’angoisse et la lassitude pour bien se préparer aux prochaines échéances.
Si des émissions sont conçues dans le seul but de faire de ces mômes des «stars» du petit écran sans l’argent qui va avec, il y a lieu de se demander où est la valeur ajoutée par rapport aux colonies et cours de vacances.
On a qu’à voir le comportement des «vedettes» vis-à-vis de leurs camarades de classe, pour savoir qu’ils jouent les petits Justin Bieber et les petites Rihanna tout en lorgnant un avenir incertain dans la musique qui leur mènera à coup sur tout droit au mur.
Arrêtons de faire rêver ces gosses sur une musique qui peine à décoller sur le plan international. S’ils pouvaient deviner que leurs ainés sont dans la dèche totale à cause du capitaine Youssou Ndour ainsi que ses deux caporaux, Waly Seck et Pape Diouf qui raflent toujours la mise concernant les contrats de concert, ils sauront vite sur quelle voix chanter.
D’ailleurs, les autres musiciens sont obligés d’être en hibernation, attendant avec impatience que ces trois «Boeings» soient en perte de vitesse ou d’altitudes pour pouvoir atterrir à nouveau sur le tarmac musical…
Par Serigne Babacar Dieng
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