Dans l’émission Le Jury Dimanche sur ITV, Guy Marius Sagna, membre de la coalition Yewwi Askan Wi, a plaidé pour une « dissolution de l’Assemblée nationale ».
Le régime actuel ne détient pas la majorité à l’Assemblée nationale suite á la perte du pouvoir du régime de Macky Sall. Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye devra soit cohabiter avec les députés majoritaires de la nouvelle opposition, soit, s’il y a blocage, dissoudre l’hémicycle. Interrogé sur cette dernière option, le député Guy Marius Sagna, membre du parti au pouvoir, est catégorique. Selon lui, » c’est une obligation, une nécessité de dissoudre l’Assemblée ».
Avant d’expliquer : « Parce que les réformes, les ruptures sur lesquelles Pastef et la coalition Diomaye-Président ont battu campagne, ces ruptures-là ne peuvent pas être apportées par des députés appartenant à des coalitions qui n’ont pas battu campagne sur ces mesures. Donc ces députés-là ne défendront pas, ne voteront pas pour ces ruptures que le peuple sénégalais attend. Donc nécessairement, c’est une logique, il faut aller vers des élections législatives pour que le peuple sénégalais dise ce qu’il veut ».
Contrairement á Moustapha Ndieck Sarré, ministre porte-parole du gouvernement qui, lors d’une sortie sur la Rfm, avertissait les députés majoritaires de la nouvelle opposition à l’Assemblée nationale contre toute tentative de dépôt d’une motion de censure pour faire tomber le gouvernement, Guy Marius Sagna lui n’y est pas pensé.
« Je n’y réfléchis pas, je n’y pense pas, je n’éprouve aucune crainte. Je n’essaie même pas de me mettre en position de réfléchir sur s’ils vont l’utiliser ou pas. Et quand le Premier ministre ira à l’Assemblée nationale, ce qui arrivera est que le peuple sénégalais, qui en définitive est le souverain, est le seul souverain qui prendra une décision et saura quelle posture prendre en fonction de ce qui arrivera à l’Assemblée nationale. S’il y a une motion de censure, ce qui va se passer, c’est que le président Bassirou Diomaye Faye va nommer un nouveau gouvernement. C’est tout. En attendant qu’on organise d’autres élections législatives », a-t-il soutenu.